
À chacun sa spécialité
« Pour l’occasion, nous avons un peu réorienté les productions et stoppé l’élevage laitier. J’ai installé La Petite Caille à la ferme et Florence réalise de l’accueil pédagogique. Les mercredis et samedis après-midi, elle propose, sur rendez-vous, des visites en famille et des anniversaires. Les enfants peuvent découvrir tous nos animaux et activités et participer à certaines d’entre elles ».
Chaque membre de l’équipe à ses matières de prédilections. Loïc s’occupe des cailles et de la préparation des pommes de terre vendues au détail. Florence prend en charge l’administratif, l’accueil, le magasin, le suivi des veaux de la naissance au sevrage. Kévin prend le relais et assure la gestion de l’élevage et son suivi de fécondité. Les deux frères gèrent ensemble les cultures… « Chacun à en quelque sorte son domaine d’expertise mais, on s’entraide dès qu’on le peut. C’est agréable car il y a plus d’idées dans trois têtes que dans une. On communique pas mal et on prend les décisions à trois ».
Un taxi-lait pour le suivi des veaux
Au détour d’une étable, nous croisons Florence qui nous en dit plus sur le suivi des veaux et surtout l’utilisation du taxi-lait qui est pour elle un avantage à leur équilibre : « Après vêlage, les mères comme leurs veaux sont suivis de près. Les veaux sont placés durant un mois en box individuel. Ensuite, ils vivent en groupe de maximum 7 animaux jusqu’à 3 mois. Les 10 premiers jours, ils reçoivent des ferments pour la digestion et des vitamines en complément. Toutefois, ce qui fait vraiment la différence au niveau des diarrhées et des problèmes de digestion, c’est l’utilisation du taxi-lait. Il me permet de distribuer à chaque veau la juste dose, à une température adéquate et constante. Entre l’âge de 8 et 10 semaines, les quantités diminuent et sont compensées par du solide à volonté. Le sevrage est réalisé vers 12 semaines et cela se déroule sans encombre. Ils passent alors à la ration grossière pulpe, herbe et maïs. Les taurillons sont vendus vers l’âge de 8-9 mois à 300 kg et les génisses renflouent l’élevage. Les femelles présentant des problèmes de fécondité quittent également la ferme ».
Au total l’exploitation compte environ 300 animaux tout âge confondu. Les éleveurs mettent un point d’honneur à conserver un bon niveau génétique : « Mon frère excelle dans la filiation de nos animaux », explique Loïc.
Florence nous présente également le nouveau système de suivi de vêlage testé en collaboration avec Éleveo : « Il s’agit d’un dispositif de suivi des températures qui est placé 7 jours avant la date présumée de vêlage dans le vagin de l’animal. Selon les données recueillies, nous sommes prévenus de la possibilité d’une naissance 24 h avant et nous recevons une alerte lorsque la vache perd les eaux. Il y a encore quelques ajustements en cours mais nous sommes très satisfaits de cet outil. Toujours via une coopération avec Éleveo, nous utilisons également des colliers permettant de détecter les chaleurs ».
Nul doute qu’à l’avenir, l’échange et la collaboration familiale permettent d’autres jolies découvertes à ces trois jeunes agriculteurs.
