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Miser sur la recherche

pour limiter notre dépendance aux importations

Temps de lecture : 2 min

J’ai lu attentivement le bel article sur les cultures associées « Soutenir le développement de la filière en comprenant ses enjeux », paru dans le Sillon Belge du 9 janvier.

Pendant 5 ans, j’ai cultivé des associations pois-blés, mais, après la saison humide et catastrophique de 2024, j’ai décidé d’arrêter, heureusement qu’il y a la petite aide…

Début des années 90, on tentait déjà la culture du pois sec pour la protéine. La culture est très (trop) dépendante des conditions climatiques et une aide était déjà accordée à l’époque. Jusqu’au jour où nos éminents décideurs ont trouvé qu’importer des protéines de soja d’outre atlantique coûterait moins cher que d’accorder des aides aux agriculteurs en Europe. De ce fait, cette culture très risquée et qui n’était plus rentable sans aides tomba vite dans l’oubli.

Et pourtant, les sélectionneurs et les chercheurs de l’époque tentaient de trouver des solutions pour éviter la verse avec, entre autres les variétés « Affila ». Ce n’était qu’un début… Un vendeur de matériel agricole avait même construit une tête cueilleuse à adapter sur les moissonneuses pour faciliter la récolte en avalant moins de terre. Bref la machine était lancée et le futur semblait prometteur. Malheureusement, la suppression des aides et la rareté de la culture qu’elle entraîna mirent fin aux recherches variétales et mécaniques, laissant la voie libre aux importations d’outre atlantique avec toutes les conséquences et dérives que nous vivons actuellement (Ogm, Glyphosate à gogo, déforestation…).

Et maintenant, après avoir perdu 30 ans de recherche, de progrès et d’évolutions, on pense à devenir moins dépendants des importations de protéines.

Ajoutez à cela la diminution de l’enveloppe Pac et que, chaque année, on supprime, en Europe, des molécules pour la protection de ces plantes très sensibles, surtout en années humides, vous comprendrez aisément que la relance de ces cultures sera lente.

Heureusement, il y a la recherche qui semble très motivée et que je félicite.

N’oublions pas le principal : les agriculteurs doivent assurer une rentabilité avec chaque culture pour espérer survivre.

F. Pier

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