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Déceptions,

angoisses et incertitudes

Temps de lecture : 1 min

Aujourd’hui le camion bleu, est venu chercher un cadavre, mon cadavre, mon veau qui ne demandait qu’à vivre.

Voilà une naissance ratée… Et pendant que le vétérinaire termine la césarienne, tu sors de l’étable pour aller pleurer… Ce n’est pas normal !

De plus, durant trois jours, j’ai eu son corps sous les yeux, sur la fosse à fumier. Trois jours pour qu’on vienne le chercher. Manque d’effectifs, personnel malade et camion en fin de vie…

Mais ce n’est pas tout… Le gars me dit que sur une tournée de 350 km, il ramasse habituellement 30 cadavres par jour. Actuellement, il en est à 50 par jour.

Quelle perte ! Je n’ose imaginer les prochains mois. Comment pouvons-nous nous réjouir de rentrer dans nos étables quand nous ne savons pas ce qui nous attend.

« Elle n’avait rien ce matin et maintenant elle est morte. »,

« La vache va-t-elle survivre, après avoir porté un veau mort ? »,

« Mon taureau reproducteur est-il stérile »,

« Mon veau va-t-il vivre ? »

Et j’en passe…

Voilà le genre de question que les agriculteurs se posent continuellement en ce moment.

Allons-nous à la perte du secteur agricole ?

2025, je te maudis ! Langue bleue, je te hais !

Courage à tous mes collègues agriculteurs, vétérinaires, et tous les autres métiers du secteur.

Magali Choffray

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