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Lait, fruits et légumes à l’école : le parlement réclame une hausse des budgets

Le parlement a approuvé, le 22 mars dernier à une large majorité, un projet de résolution dans lequel il demande à la commission et aux États membres d’augmenter le budget total du dispositif de distribution de fruits, légumes et produits laitiers dans les écoles de l’UE.

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Le programme européen à destination des écoles soutient la distribution de fruits, de légumes, de lait et de produits laitiers aux enfants, de la crèche à l’enseignement secondaire. Intégré dans la Pac, l’objectif est de rétablir le lien entre l’agriculture et les plus jeunes et d’apprendre à ces derniers à adopter des habitudes alimentaires saines.

Les eurodéputés de la commission de l’Agriculture ont réclamé une hausse de budget afin de rendre le dispositif accessible à un plus grand nombre d’enfants tout au long de l’année. Ils appellent également à réduire la bureaucratie, à accorder aux écoles des contrats plus longs et à simplifier les procédures dans l’attribution de marchés.

420.000 enfants belges ont déjà bénéficié du programme

Selon les parlementaires, au moins 10 % des fonds alloués chaque année par l’UE combinés avec les aides nationales devraient être consacrés à des mesures éducatives afin notamment de sensibiliser les enfants à la valeur nutritionnelle des aliments. Par ailleurs, les députés estiment que les fruits, les légumes et les produits laitiers distribués dans les écoles devraient être non transformés, biologiques et originaires de l’UE.

Le vote a été particulièrement salué par la députée libérale flamande Hilde Vautmans, laquelle a rappelé qu’en Europe, « ce sont 240.000 tonnes de fruits et légumes et 580.000.000 litres de lait qui ont jusqu’à présent été distribués par le biais de ce programme à quelque 20 millions d’enfants européens chaque année, dont 420.000 dans quelque 2.400 écoles belges ».

Le cercle de réflexion Farm Europe a, pour sa part, soulevé quelques pistes pour améliorer l’efficacité du programme.

Les recommandations de Farm Europe

Parmi les actions à mener, il préconise d’améliorer l’inclusivité, soulignant que les programmes ne peuvent être efficaces que s’ils touchent un maximum d’enfants scolarisés. En fin de compte, l’objectif des programmes devrait être d’inclure 100 % des enfants qui fréquentent l’école, au moins pour les cours et les activités supplémentaires (cours de cuisine, visites de fermes, dégustations, etc.).

Il suggère ensuite de mettre en œuvre une coordination réellement efficace entre les acteurs impliqués dans les programmes (écoles, familles, État, producteurs et autres acteurs de la chaîne d’approvisionnement alimentaire) pour assurer la cohérence et faciliter les échanges dans le cadre de l’organisation des mesures d’approvisionnement et d’éducation.

Farm Europe demande par ailleurs d’accorder plus d’importance aux mesures éducatives d’accompagnement. Il est en effet nécessaire de consacrer plus d’efforts à l’information des élèves sur les régimes alimentaires et le mode de vie équilibrés, et susciter l’utilisation équilibrée des différents ingrédients bruts, ou peu transformés. Cette approche pourrait cibler et réduire le fléau du gaspillage alimentaire dans les cantines scolaires, qui est estimé à environ 19,3kg par élève et par année scolaire.

« Enfin, le soutien financier de l’UE devrait être défini comme un véritable levier de mobilisation du soutien national (public et/ou privé) pour atteindre un budget global de 2,7 milliards € par an » indique encore le cercle de réflexion européen.

Marie-France Vienne

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