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Les prix alimentaires mondiaux poursuivent inlassablement leur recul

Les mois se suivent et se ressemblent… Les prix des produits alimentaires baissent, en effet, pour le douzième mois consécutif, en raison principalement de la chute des cours mondiaux des céréales et des huiles végétales.

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D‘après les chiffres publiés le 7avril par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), les prix des produits alimentaires ont accusé, en mars, une baisse de 2,1% par rapport au mois de février. Ils affichent également une chute de 20,5% par rapport à leur niveau record, atteint en mars 2022. «L’abondance de l’offre, la faiblesse de la demande à l’importation et la prolongation de l’Initiative céréalière de la mer Noire ont contribué à cette baisse», explique la Fao.

Et l’Organisation de nuancer également: «Si les prix ont baissé au niveau mondial, ils restent très élevés et continuent d’augmenter sur les marchés intérieurs, ce qui pose des problèmes supplémentaires en matière de sécurité alimentaire. C’est particulièrement le cas dans les pays en développement importateurs nets de denrées alimentaires où la situation s’est encore aggravée par la dépréciation de leurs monnaies par rapport au dollar américain ou à l’euro et par le fardeau croissant de la dette».

Productions végétales: seul le sucre augmente

Les prix des céréales ont dévissé de 5,6% par rapport à février. Une situation qui s’explique par la chute des prix internationaux du blé (-7,1%) sous l’effet d’une forte production en Australie, de l’amélioration de l’état des cultures au sein de l’Union européenne, de l’importance des disponibilités en Russie et de la poursuite des exportations ukrainienne à partir de ses ports en mer Noire.

Du côté des autres céréales, les cours mondiaux du maïs ont, eux, reculé de 4,6%, en partie à cause d’une récolte record attendue au Brésil. Les prix mondiaux du riz accusent un recul de 3,2% en raison des récoltes en cours ou imminentes chez les pays exportateurs que sont l’Inde, le Vietnam et la Thaïlande.

Les huiles végétales voient leur prix fléchir de 3% par rapport à février, et s’effondrer de 47,7% par rapport à mars 2022. L’abondance des disponibilités mondiales et la faiblesse de la demande à l’importation ont fait baisser les cotations des huiles de soja, de colza et de tournesol, ce qui a plus que compensé la hausse des prix de l’huile de palme.

A contrario, les prix du sucre ont augmenté de 1,5% par rapport à février pour atteindre leur niveau le plus élevé depuis octobre 2016, reflétant les inquiétudes liées à la baisse des perspectives de production en Inde, en Thaïlande et en Chine. Cette hausse a néanmoins été limitée par de bonnes perspectives relatives à la récolte prochaine de canne à sucre au Brésil ainsi que par le recul des prix internationaux du pétrole brut, entraînant une réduction de la demande d’éthanol.

Viande en très légère hausse

Les prix des produits laitiers ont légèrement fléchi en mars (-0,8%). Les prix du beurre ont augmenté en raison d’une forte demande, tandis que ceux du fromage ont baissé en raison du ralentissement des achats de la plupart des principaux importateurs asiatiques et de l’augmentation de l’offre observée chez les principaux exportateurs.

Enfin, la viande voit ses prix sensiblement croître (+0,5%). Les cotations internationales de la viande bovine ont augmenté, sous l’influence d’une hausse des prix enregistrée aux États-Unis, qui s’attendent à voir leur offre faiblir. Les prix de la viande porcine ont augmenté suite à une demande accrue en Europe. Les prix de la volaille ont baissé pour le neuvième mois consécutif en raison de la faiblesse de la demande et ce, malgré la présence de foyers de grippe aviaire enregistrée chez plusieurs exportateurs.

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