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Fanny Boeraeve: «S’assurer que nos actions répondent aux attentes et pratiques du monde agricole»

Aux côtés des agriculteurs, plusieurs agronomes ont également intégré l’Académie Regenacterre. Parmi eux, Fanny Boeraeve qui y voit une manière de rester en contact avec un milieu qui ne cesse d’évoluer.

Temps de lecture : 3 min

Si c’est en tant que chercheuse que Fanny Boeraeve s’est inscrite à l’Académie Regenacterre, c’est désormais en tant que responsable de la mise en œuvre des actions de transition agroécologique du Plan de Relance de la Wallonie qu’elle suit les différents ateliers. « Qu’importe la fonction, lorsque l’on travaille dans le domaine de l’agroécologie et de l’agriculture régénérative, il est d’important de rester en contact avec le terrain. Cela permet de se rendre compte des contraintes que rencontrent les agriculteurs et d’observer comment évoluent leurs modes de travail, tant sur le plan théorique que pratique. »

Des échanges enrichissants

L’agronome rejoint Luc Joris et Etienne Allard (lire en page 7) sur plusieurs aspects de la formation : « En se renseignant soi-même à gauche et à droite, on est parfois perdu dans une masse d’informations, à la fois contradictoires et non validées scientifiquement. Ici, le cycle est structuré et ajoute la pratique à la théorie ».

Les échanges entre agriculteurs et agronomes sont, quant à eux, vus comme étant « très enrichissants ». « Entendre les réactions des agriculteurs par rapport à des discours qui s’éloignent de l’agriculture « traditionnelle » aide également à mieux comprendre comment ils s’approprient l’agriculture régénérative. »

Gagner en pertinence et compréhension

Travaillant pour le Service public de Wallonie – Agriculture, Ressources naturelles et Environnement, Fanny Boeraeve trouve dans la formation de quoi alimenter ses réflexions quotidiennes. « Il est important que l’administration voit comment les agriculteurs réagissent à l’évolution des modes de culture. Mieux comprendre ce qui se passe sur le terrain permet d’orienter nos projets dans la bonne direction, en s’assurant que les actions prises sont pertinentes par rapport au vécu et aux attentes des agriculteurs. »

À tel point que la formation a suscité la curiosité de ses collègues et que l’un d’eux s’est aussi inscrit à l’Académie Regenacterre. « Cela montre que l’administration a la volonté, d’une part, de garder les pieds sur terre et, d’autre part, de rester connectée aux pratiques de terrain. »

De manière plus générale, elle estime que les agronomes ont beaucoup à apprendre des agriculteurs qui mettent en place et testent l’agriculture régénérative. « Ils doivent s’adapter vis-à-vis de la nature, ils développent des connaissances pointues et très contextualisées… C’est une source d’apprentissage pour les agronomes. » Quant à l’académie, elle met tous les participants sur le même pied d’égalité, qu’importe leur casquette, ce qui leur permet d’en ressortir avec davantage de connaissances et d’expérience.

J. Vandegoor

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