Du 30 mai au 4 juin, «Nourrir le Cœur de Condroz»!
« Offrir une alimentation saine, locale et durable », tel est un des objectifs des initiatives et actions mises au point et poursuivies par les très nombreux partenaires publics et privés regroupés autour des Groupements d’Action Locale (GAL) « Pays des Tiges et Chavées » et « Condroz-Famenne ». Ceux-ci couvrent le territoire des Communes d’Assesse, Ciney, Gesves, Hamois, Havelange, Ohey et Somme-Leuze.
Les GAL assurent la mise en place effective des programmes Leader, en lien avec le Plan Wallon de Développement Rural. Rappelons au passage que les régions agricoles du Condroz et de la Famenne voient plus de 40´ % de leur territoire affecté à l’agriculture.
A ces deux GAL particuliers revient le mérite d’organiser la deuxième édition du Festival « Nourrir le Cœur de Condroz ». Ceux-ci soutiennent la relocalisation de l’alimentation via différents projets dont plusieurs filières alimentaires, un conseil de politique alimentaire, un accompagnement à l’autonomie des fermes et la promotion des circuits courts.
Le programme de cette édition du Festival (du mardi 30 mai au dimanche 4 juin) prévoit de nombreuses activités conviviales : visites de ferme, balades, spectacles, ateliers, marchés de producteurs, conférence, apéro rural, activités pour enfants (Infos & inscriptions sur www.nourrir-coeur-condroz.be).
Meunier Tudor ?
On raconte que transporté par la bonté d’une tarte « luy fondue en bouche » , Henry VIII né Tudor, Roi d’Angleterre (1491-1547) et son épouse Anne Boleyn firent emprisonner dans leurs caves leur Dame d’Honneur très bonne cuisinière et détentrice de la recette de cette pâtisserie. Ainsi seulement, pensaient-ils, leurs royaux foyers et palais pouvaient espérer profiter du divin met excluant par là à tout autre l’accès à cette connaissance.
Le Condroz est bien loin de l’Angleterre de la fin du Moyen-Âge. La filière locale « des semences au pain » (2020) mise en place sous les auspices des deux GAL se donne comme objectif de faire en sorte que le grain produit par des agriculteurs bio, se retrouve dans le pain fabriqué par les boulangers, en tendant vers la meilleure qualité nutritive possible tout en garantissant une juste rémunération de tous les acteurs et un pain à un prix abordable. Un groupe constitué d’agriculteurs conventionnels travaille également sur cette thématique dans le but de (re)cultiver des céréales panifiables et de les valoriser localement à un prix juste.
Depuis 2022, à Assesse, l’activité meunerie de Guillaume Fastré (La Ferme de Corioule – Assesse) illustre le succès de la coordination des initiatives lancées et soutenues grâce aux GAL. Guillaume cultive depuis une dizaine d’années 120 Ha aujourd’hui en bio. Son moulin a transformé plus de 40 tonnes de céréales en farine, l’objectif étant de fournir aux boulangers une farine bio de qualité plus constante, de répondre à une demande de particuliers familiarisés ou non à la fabrication du pain, le tout en favorisant la biodiversité au travers d’une offre de céréales panifiables variée.
Art noble que celui de nourrir l’Humanité !
