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Renault Kangoo Van E-Tech Electric: la boîte à malice

Avec son Kangoo Van E-Tech Electric, Renault entend démontrer qu’un utilitaire léger fonctionnant sur batteries présente une autonomie suffisante pour les déplacements quotidiens et de gros avantages à l’usage. Nous l’avons donc testé dans des conditions réelles afin de voir si la transition électrique est une réussite ou pas.

Temps de lecture : 4 min

Rejoignant la récente famille E-Tech qui désigne les produits électrifiés de Renault, le Kangoo Van E-Tech Electric est arrivé sur le marché presque un an après les versions thermiques. Avec celui-ci, le constructeur français peut offrir une gamme de véhicules sur batteries située sur de nombreux segments.

Succédant au Kangoo ZE qui était basé sur la seconde génération du petit utilitaire, cette nouvelle version emprunte sa mécanique à la citadine Zoé : il s’agit d’un moteur d’une puissance de 120 ch et 245 Nm de couple. Entraînant les roues avant, celui-ci est associé à une batterie de 45 kWh qui lui donne une autonomie théorique de 290 km selon la norme WLTP.

De série, le Kangoo Van E-Tech dispose d’un chargeur de 11 kW pour le courant alternatif. Moyennant supplément, Renault propose un dispositif de 22 kW, ainsi qu’un chargeur de 80 kW en courant continu facturé 750 € HTVA. Notre véhicule d’essai qui en est équipé bénéficie également d’une pompe à chaleur fonctionnant aussi bien pour le chauffage que la climatisation et ce, même lorsque le véhicule est en train de charger.

« Sésame, ouvre-toi »

Extérieurement, le véhicule électrique diffère très peu d’une version thermique : seule sa calandre reprenant le port de chargement en son centre (ce qui est très pratique !) et ses logos spécifiques permettent de le différencier. Nous avons pu essayer une version L1 (une déclinaison L2 allongée figurera bientôt aussi au catalogue) qui affiche un volume utile de 3,3 m³, une charge utile de 600 kg (800 kg pour la L2) et qui peut tracter une remorque freinée de 1.500 kg maximum.

La grande force du Kangoo, ce sont ses nombreuses astuces disséminées çà et là qui permettent de ranger des objets sans qu’ils soient exposés à la vue de tous. Cependant, l’équipement le plus innovant de ce véhicule est sa fonction « Sésame, ouvre-toi », qui le dispense de montant central à droite, ce qui facilite le chargement d’objets de grande taille.

Avec le siège passager qui s’escamote dans le plancher et la cloison de protection qui s’ouvre pour ouvrir encore plus la zone cargo, le volume utile passe à 3,9 m³. Il fallait y penser !

Trois modes de récupération

À bord, la finition est de très bon niveau et toutes les commandes tombent facilement sous la main. Malgré des suspensions raffermies par rapport à un Kangoo équipé d’une motorisation thermique, le confort est toujours appréciable. Mention spéciale pour l’assistance de surveillance de vision arrière, un système optionnel facturé 710 € HTVA qui, comme son nom l’indique, procure une belle visibilité de l’arrière du véhicule grâce à une caméra placée sur le toit. L’image est retransmise grâce à un écran disposé à la place du rétroviseur central, ce qui facilite grandement les marches arrière.

Pour utiliser ce modèle, il faut appuyer sur le bouton « Start » et attendre que le témoin « Ready » s’allume. Il suffit alors de placer le sélecteur de vitesses en position « D » et l’utilitaire s’arrache du sol sans bruit. Grâce à son moteur de 120 ch, il bénéficie d’accélérations très correctes tout en demeurant toujours très silencieux.

L’ambiance à bord est plus proche de celle d’un véhicule personnel que d’un utilitaire.
L’ambiance à bord est plus proche de celle d’un véhicule personnel que d’un utilitaire.

Deux modes de conduite sont disponibles : Standard et Eco, ce dernier pénalisant quelque peu les performances au profit de la sobriété. Pour optimiser l’autonomie, trois modes de récupérations sont disponibles en déplaçant le sélecteur de vitesses vers la droite. En B3, celui qui offre le ralentissement le plus élevé, il est presque possible de conduire avec une seule pédale, ce qui favorise la décontraction au volant.

Comportement sain

Placée dans le plancher, la batterie n’empiète pas sur l’espace de chargement et cette disposition a l’avantage d’offrir au Kangoo un centre de gravité très bas. Du coup, la tenue de route est très bonne et les mouvements de caisse sont parfaitement maîtrisés.

Côté consommation, il est possible de tenir une moyenne de 19 kWh/100 km en roulant cool sur les routes secondaires. Par contre, les choses se gâtent sur l’autoroute où l’autonomie a tendance à fondre comme neige au soleil. À allure légale, ne comptez pas faire plus de 170 km avec une charge complète.

Si les longs trajets ne donc pas sa tasse de thé, le Kangoo Van E-Tech Electric est néanmoins tout à fait suffisant pour les tâches quotidiennes, à condition de le recharger régulièrement. Sur une borne rapide, il n’a fallu que 1h30 pour récupérer 90 % de son autonomie, ce qui est raisonnable.

Reste malheureusement le fait que rouler en véhicule électrique à un surcoût : il vous faudra débourser au minimum 29.925 € HTVA et l’addition grimpe facilement lorsque l’on ajoute quelques options. En contrepartie, son coût d’utilisation est plus avantageux qu’une version thermique si vous disposez de panneaux solaires.

Maxime Herion

www.gocar.be

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