Agribex 2023: une note positive, voire supérieure aux attentes
L’heure était à la satisfaction dimanche soir, à la clôture d’Agribex. L’optimisme général régnait au sein des représentants de Fedagrim, au moment de dresser un bilan de ce cru 2023. Avec une conclusion unanime : « Nous avons fait mieux que prévu ».
Dans l’ensemble, les organisateurs d’Agribex, qui a fermé ses portes ce 10 décembre, se montraient positifs. Tim Aerts, président de l’événement, estimait que 75.000 personnes avaient rejoint les halls de Brussels Expo tout au long des cinq jours de foire. Un chiffre en recul par rapport à 2019, certes, mais qui correspondait largement aux attentes de Fedagrim, tenant compte de la disparition du mardi.
« Agribex a perdu un jour et a vu sa surface quelque peu reculer. Cela s’est ressenti positivement sur l’ambiance générale, qui était plus chaleureuse et cordiale malgré des perspectives d’avenir incertaines dans certains domaines », a-t-il ajouté.
M. Aerts a encore souligné « que la foire avait prouvé, une nouvelle fois, qu’elle était et resterait un événement professionnel ».
De retour en 2025
Ce que confirme Johan Colpaert, président de Fedagrim : « Certains se demandent s’il est encore nécessaire d’organiser des foires. Il est vrai que dans d’autres secteurs, elles sommeillent, voire disparaissent… Mais pour nous, il n’y a aucun doute : Agribex figurera au calendrier 2025 ».
Selon lui, de nombreux exposants ont d’ailleurs déjà marqué leur volonté d’être présents. « Les absents ont raté quelque chose… C’est ici que l’on travaille à l’avenir de son activité et que l’on noue des relations avec ses clients. »
Joost Vandesteene, vice-président de la Fédération, estime quant à lui que le succès aurait pu être supérieur si les récoltes et semis avaient été achevés avant la foire, comme c’est généralement le cas. « Si le salon s’était prolongé, la fréquentation et les ventes auraient été plus importantes. » Et d’ajouter : « Agribex reste un salon de vente, mais ce n’est pas sur place que se remplissent les bons de commande. À nous de poursuivre les démarches entamées sur place. »
Des résultats supérieurs aux attentes
Bien que les éleveurs soient soumis à de nombreuses incertitudes, notamment en Flandre où la directive azote a occupé les esprits durant plusieurs mois, Frederik Audenaert, vice-président du groupe sectoriel 2 – élevage auprès de Fedagrim, tire lui aussi un bilan positif, constatant qu’un sentiment d’espoir régnait. « Sur le plan technique, nous avons remarqué un grand intérêt des visiteurs pour tout ce qui est robotisation dans les étables laitières, principalement en matière de lisier », ajoute-t-il.
Les deux entreprises récompensées d’un sabot d’argent (Hanskamp et Lely, lire notre édition du 30/11) pour leur solution réduisant les émissions d’ammoniac dans les étables ont également accueilli un certain nombre de visiteurs. De manière générale, il a donc observé une dynamique positive.
À sa suite, Jos Lowette, président du groupe sectoriel 4 – concessionnaires, confirme la tendance générale : « Les concessionnaires ont été agréablement surpris par l’atmosphère qui flottait sur place ». Et d’ajouter : « Nous avons probablement débuté la semaine avec une trop grande prudence, mais le résultat est positif ». Et de citer le caractère très professionnel des contacts entre exposants et visiteurs.
Il a également relevé que les stands sur lesquels se trouvait du matériel viticole attiraient le chaland. « Il n’y a pas de récession dans ce secteur. On constate d’ailleurs que les entreprises agricoles et horticoles opèrent une certaine réorientation. »
Notons que sur le salon, nous avons entendu à plusieurs reprises que le commerce porte principalement sur le « petit matériel », bien qu’il ne faille pas en tirer une conclusion générale. Du côté des tractoristes, ce sont les nouveaux modèles, d’une puissance de 200 à 300 ch, qui suscitaient l’intérêt des visiteurs.
Enfin, Gracienne Geenens, représentante du secteur Parcs & Jardins, affichait le même enthousiasme. « Pour ce secteur aussi, les choses se passent mieux que prévu. Notre objectif est de continuer sur cette voie », a-t-elle développé, convaincue que les exposants « Parcs & Jardins » ont un bel avenir devant eux à Agribex.
Sur les îlots thématiques
Les îlots thématiques ont attiré leur public. Celui dédié au smart farming a fait l’objet de nombreuses questions. Et le moins que l’on puisse écrire, c’est que les robots ne sont pas toujours bien vus des agriculteurs. Les visiteurs plus âgés, en particulier, ne peuvent cacher leur scepticisme face à ces technologies. Tandis que d’autres se sont montrés particulièrement curieux vis-à-vis des engins autonomes.
Le pôle « Workshop Live » sera, quant à lui, certainement reconduit vu son succès. Alors que les entreprises de mécanisation agricole se disputent les profils techniques avec le secteur automobile, ce type d’initiative montre combien le secteur agricole est passionnant et varié. De quoi attirer les jeunes, alors que de nombreux emplois sont à pourvoir.
Enfin, la journée des femmes s’est déroulée de manière ludique. « Les femmes voient les machines d’une autre manière que les hommes. C’est ainsi qu’elles ont élu les tracteurs qui leur sont plus adaptés », explique Gracienne Geenens. Le New Holland T5.140 a été choisi dans la catégorie moins de 150 ch, tandis que le Fendt 728 a remporté la palme dans la catégorie plus de 150 ch. Au total, 22 modèles étaient candidats au titre.
La prochaine édition d’Agribex se tiendra du 3 au 7 décembre 2025, toujours à Brussels Expo.
