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De nouvelles mesures pour limiter la propagation de la MHE

Le Spf santé publique, sécurité de la chaîne alimentaire et environnement vient de publier au moniteur belge un nouvel arrêté ministériel qui prévoit des mesures d’urgence pour réduire les risques d’apparition de la maladie hémorragique épizootique. Ces règles viennent en complément de celles déjà prévues dans la législation européenne « Animal Health Law. ».

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Dorénavant, pour limiter le plus possible le risque de propagation de la maladie, si un animal porteur du virus devait arriver sur le territoire belge, des mesures supplémentaires devraient être appliquées.

Tout d’abord, les détenteurs qui introduisent des bovins ou des cervidés en provenance d’un pays à risque, actuellement la France, l’Italie, l’Espagne ou le Portugal, doivent avertir leur vétérinaire minimum 48 heures avant l’arrivée des animaux. Ce timing afin qu’il puisse les examiner dans les 12 heures suivant leur arrivée et prélever des échantillons de sang pour réaliser un test de dépistage.

Quand les bêtes arrivent, leurs détenteurs doivent immédiatement les isoler à l’intérieur des bâtiments et les protéger contre les vecteurs à l’aide de produits insecticides agréés à cet usage.

En cas de test positif, les animaux doivent être maintenus à l’isolement et continuer à être protégés contre les vecteurs pendant minimum 60 jours.

Enfin, pour éviter des risques éventuels de contamination liés à l’utilisation de certains types de vaccins, l’administration d’autovaccins ou de vaccins vivants contenant des souches atténuées du virus est interdite.

Une contamination et des symptômes proches de la FCO

Rappelons que la maladie hémorragique épizootique (MHE) est une maladie virale qui présente de nombreuses similitudes avec la fièvre catarrhale ovine (FCO). Elle est également non contagieuse entre animaux et le virus se transmet par la piqûre de moucherons du genre culicoïdes. Elle touche notamment les ruminants sauvages et domestiques, et ne se transmet pas à l’homme. Le virus provoque aussi des symptômes proches de ceux de la FCO, tels que de l’abattement, des érosions de la cavité buccale et du mufle qui provoquent des écoulements, des problèmes respiratoires. Par ailleurs, la maladie peut être mortelle chez les bovins et les cervidés.

Apparue en Europe pour la première fois en octobre 2022, la MHE a progressé rapidement de l’Italie vers l’Espagne et le Portugal. Un premier cas est également apparu en France au début du mois de septembre 2023 où, actuellement, on recense plus de 4.500 foyers. Il n’existe pas de traitement spécifique de la maladie. À l’heure actuelle, sa prévention ne peut se faire que par l’usage d’insecticides en attendant la possibilité d’utiliser un vaccin en Belgique.

Les représentants du secteur de l’élevage s’inquiètent non seulement de l’impact de la maladie sur la santé des animaux si elle arrive en Belgique, mais également de ses conséquences pour le commerce de bétail. La législation européenne prévoit, en effet, qu’en cas de confirmation de celle-ci, les animaux des espèces répertoriées détenus dans un rayon de 150 km autour du foyer, ne plus être déplacés vers d’autres États membres.

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