FCO: la vaccination obligatoire représente un coût de l’ordre de 40 millions, selon le ministre
Le ministre fédéral de l’Agriculture David Clarinval a estimé mardi en commission de la Santé de la Chambre que le coût d’une prise en charge par le fédéral de la vaccination obligatoire décidée pour 2025 pour les bovins et ovins serait de l’ordre de 35 à 40 millions. « J’ai déposé sur le bureau de la secrétaire d’État au Budget, il y a quelques jours, une proposition visant à prendre en charge les coûts vaccinaux », indique-t-il, espérant un avis positif de sa part et un soutien des autres vice-Premiers.

Le ministre avait annoncé fin octobre que les vaccins contre les sérotypes 3 et 8 de la fièvre catarrhale ovine seront obligatoires pour bovins et ovins en 2025. Un troisième vaccin sera obligatoire, uniquement pour les bovins : celui contre le virus de la maladie hémorragique épizootique.
Le coût de cette vaccination pourrait être chiffré « entre 40 et 50 millions d’euros en fonction du scénario », mais « une précédente expérience de vaccination obligatoire, il y a une dizaine d’années », avait abouti à un taux de vaccination d’environ 80 %, a expliqué le libéral mardi. « Si on mise sur le même résultat, on peut estimer le coût de l’opération à un peu plus de 35 millions, voire 40, si l’on veut un ordre de grandeur ». En 2024, une vaccination (contre une seule maladie) représentait « deux fois quatre euros pour un bovin, et quatre euros pour un mouton ».
Le tout reste de toute manière « beaucoup plus bas que le dommage économique dû à la mortalité, aux avortements et à la stérilité » entraînés par la maladie, souligne-t-il. Le ministre indique avoir identifié « un budget d’un peu plus de 35 millions, hors périmètre SEC », qui pourrait « être pris comme compensation ».
Si d’autres pistes ont été explorées pour aider les éleveurs, comme l’intervention du Fonds sanitaire, elles ont toutes montré leurs limites, assure-t-il : l’intervention du sous-fonds « bovins » n’est ainsi « pas possible sans augmenter les contributions » payées par les éleveurs, car sa réserve se trouve déjà sous le seuil critique. Quant à un achat groupé de vaccins, il faudrait un marché public qui retarderait fortement la procédure.