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Un marché des femelles contrasté, mais mieux orienté qu’en 2016

Les prix des vaches sont fortement remontés ces dernières semaines en Allemagne ainsi qu’aux Pays-Bas. Ils ont en revanche chuté en Irlande sous le poids de l’offre et de la baisse de la livre sterling. Les prix polonais sont restés stables, à un niveau toujours inférieur aux cotations d’Europe de l’Ouest, mais historiquement élevé pour le pays.

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En Allemagne, la remontée du prix du lait semble pousser les éleveurs à retenir leurs vaches depuis le début de l’année, après les nombreuses réformes de 2016. Les abattages de vaches étaient toujours en retrait en juillet-août (-10% par rapport à 2016 sur les 8 semaines connues).

Ces disponibilités limitées soutiennent les cours, d’autant plus que la demande pour la viande bovine reste relativement ferme. La cotation allemande de la vache O a gagné 10 centimes en un mois pour remonter fin août à 3,27 €/kg (+18% vis-à-vis de 2016). Celle de la vache R a gagné 10 centimes, à 3,48 €/kg (+15% par rapport à 2016).

Poursuivre les efforts de réduction des phosphates

Les prix des vaches sont également remontés en août aux Pays-Bas, dans le sillage des prix allemands. Ils avaient fortement chuté au second semestre 2016 avec l’accélération des réformes et avaient peiné à remonter en raison des abattages massifs réalisés pour participer à la réduction drastique des déjections de phosphates visant à satisfaire la réglementation européenne. La cotation de la vache O néerlandaise était tombée sous celle de la vache polonaise en décembre 2016. Elle est repassée au-dessus en juin 2017, remontant fin août à 2,91 €/kg de carcasse (+19% par rapport à 2016).

Au 1er semestre, 299.000 vaches ont été abattues aux Pays-Bas, soit 69.000 de plus qu’au 1er semestre 2016 (+30%) ou 99.000 de plus qu’en 2015 (+49%). Le poids moyen était toutefois en forte baisse, à 293 kg (-3% vis-à-vis de 2016), conséquence de l’accélération des réformes.

Le ministre de l’Agriculture néerlandais note que l’objectif de réduction fixé par l’UE devrait être atteint en fin d’année, à condition que les efforts soient maintenus sur le second semestre en termes d’alimentation et de réduction de cheptel. Les abattages de vaches de réforme aux Pays-Bas devraient donc rester dynamiques.

Des prix sous pression

En Irlande, les prix de tous les bovins sont sous la pression de la hausse globale de l’offre et de la baisse de la livre sterling, le marché britannique absorbant plus de la moitié de la production irlandaise. Le phénomène a été amplifié en août par les fortes précipitations cumulées dans le Nord et l’Ouest du pays obligeant les éleveurs à anticiper les sorties d’animaux.

Sur les 4 premières semaines d’août, les abattages de bovins dans les abattoirs agréés à l’export ont dépassé de 10% leur niveau de 2016. La cotation de la vache O irlandaise a perdu 8 centimes en 4 semaines pour retomber à 3,14 €/kg de carcasse. Elle reste tout de même 7% au-dessus de son niveau de l’année passée. Celle de la génisse R a perdu 21 centimes, à 3,87 €/kg et celle du boeuf R 20 centimes à 3,76 €/kg.

Des prix compétitifs à l’export

Au Royaume-Uni, les prix en livres sterling sont en hausse en raison d’une offre restreinte qui fait face à une demande toujours ferme. Mais la nouvelle baisse de la livre sterling face à l’euro en août (qui est passée de 1,20 € à 1,08 € entre fin juillet et fin août, soit -3%) a conduit à une baisse des prix traduits en euros. Ceci a notamment accru la demande pour la viande de vache britannique sur le Continent. La cotation de la vache O a perdu 6 centimes en un mois à 3,07 €/kg, restant toutefois 6% au-dessus de son bas niveau de 2016. Celles du boeuf R et de la génisse R ont perdu 10 à 12 centimes, pour retomber à 4,11 €/kg.

D’après Tendances Lait et Viande (Idele)

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