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Budget renforcé pour le «Made in Europe»

Dans son discours sur l’état de l’Union, prononcé le 10 septembre et largement consacré à la défense, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé un renforcement du budget de la promotion des produits agricoles afin de soutenir le « Made in Europe ». Insuffisant, toutefois, pour les organisations agricoles qui estiment que le secteur a été sacrifié dans les récents accords commerciaux signés par Bruxelles.

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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, n’a consacré qu’une maigre part de son discours annuel sur l’état de l’Union, prononcé le 10 septembre devant le Parlement européen, aux questions agricoles. Elle a toutefois promis de renforcer le budget de promotion des productions agricoles de l’Union européenne afin de lancer une nouvelle campagne « Acheter des denrées alimentaires européennes » (« Buy European food »).

Pour rappel, le budget de la politique de promotion des produits agricoles de l’UE a largement été raboté ces dernières années. Pour 2025, il est doté de 132 millions d’euros soit une baisse de 53,9 millions par rapport à 2024.

Elle a également confirmé que la Commission européenne va réexaminer la législation sur les pratiques commerciales déloyales. Et concernant la politique agricole commune, Ursula von der Leyen considère que son budget a été préservé avec « l’aide au revenu dans le prochain Cadre financier pluriannuel délimitée » et la possibilité que ce financement soit « complété par des enveloppes nationales et régionales ».

Des concessions commerciales vilipendées

Pas de quoi satisfaire les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca) qui espéraient « plus que des paroles incantatoires et une mesure symbolique pour promouvoir le Made in Europe ». Dans un message posté sur le réseau social X, le Copa-Cogeca y voit « un signe supplémentaire que l’agriculture n’est plus considérée par la Commission comme un secteur essentiel, mais reléguée au second plan des priorités, servant de monnaie d’échange dans les conflits commerciaux ».

La présidente de la Commission a aussi été très critiquée par les eurodéputés qui sont intervenus à la suite de son discours pour avoir conclu, durant l’été, l’accord avec le Mercosur (lire également en page 25) et plus encore, celui avec les États-Unis. Ursula von der Leyen a pourtant défendu ces deux partenariats.

Avec le Mercosur, elle a mis en avant « les garde-fous solides […] assortis de financements en cas de besoin de compensations. » Quant aux États-Unis, elle estime, en comparaison avec ce qui est imposé à d’autres pays, avoir obtenu « le meilleur accord possible. Incontestablement. » Pour Farm Europe, elle aurait, au contraire, dû reconnaître que « trop de concessions ont été faites dans les accords commerciaux, risquant de compromettre la viabilité du secteur agricole européen et ouvrant le marché unique de l’UE à une concurrence déloyale. »

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