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Un brexit dur serait plus grave pour le secteur de la viande que l’embargo russe

Un brexit dur aurait des conséquences graves sur le secteur de la viande en Europe et pourrait même être plus préjudiciable que l’embargo russe, a averti mardi l’Union européenne du commerce du bétail et des métiers de la viande (UECBV).

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Un brexit dur résulterait d’une absence d’accord entre le Royaume-Uni et l’Union européenne sur leur divorce, et plus précisément sur leurs relations commerciales. Dans ce cas extrême, les règles commerciales applicables entre l’UE et le Royaume-Uni seraient celles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Pour la viande, les tarifs douaniers figurent parmi les plus élevés, « en moyenne 50 % et pour certains produits même 100 % », souligne le centre d’information flamand pour l’agriculture et l’horticulture. Une absence d’accord commercial conduirait donc à une forte baisse des exportations européennes de viande bœuf, porc et d’agneau vers le Royaume-Uni. Cela aurait également pour conséquence de faire baisser les prix de la viande sur le marché européen.

Dans le pire des scenarii, l’UECBV craint une chute des prix de 8 % pour la viande de bœuf, de 7 % pour le porc et une perte de 32.000 emplois. L’impact éventuel sur la Belgique est difficile à estimer mais les membres de la Febev, la fédération qui représente les abattoirs et les ateliers de découpe en Belgique, emploient quelque 9.000 personnes dans notre pays.

« Nous n’avons pas encore d’estimation exacte d’un brexit dur, mais ce qui est sûr, c’est que cela perturberait le marché », souligne Michael Gore, de la Febev. La Belgique – et surtout la Flandre — est un important exportateur de viande de porc vers le Royaume-Uni alors que nos importations sont plus importantes que nos exportations pour la viande de bœuf.

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