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En se démarquant d'un ultra-régionalisme en vogue, l’Arsia ouvre les portes à une collaboration Nord/Sud

Vendredi dernier, lors de ses portes ouvertes, l'Arsia a officialisé son intention de collaborer avec son pendant flamand, la DGZ.

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Que l’on soit au nord ou au sud du pays, l'Arsia et la DGZ suivent la traçabilité des bovins et autres animaux et assurent aussi un suivi sanitaire indispensable pour la commercialisation des animaux. Par le biais de ces activités,elles aident les éleveurs à répondre aux nouvelles attentes qualitatives des consommateurs.

Vers une collaboration renforcée

Jusqu'à présent, chaque association fonctionnait séparément, mais différentes rencontres ont permis de mesurer les avantages d'un rapprochement qui se concrétise désormais par une collaboration renforcée. L'objectif? Soutenir le développement durable de la santé animale en général et du secteur de l'élevage en Belgique en particulier.

La volonté de renforcer les synergies entre les deux associations est guidée par la nécessité d'unir les ressources pour améliorer et développer les services au meilleur rapport qualité/prix pour le secteur de l'élevage.

Cette collaboration portera déjà ses fruits tout prochainement sur le terrain. Une application mobile pour assurer le suivi administratif du transport des volailles a été développée par l'Arsia et sera utilisée aussi bien en Flandre qu'en Wallonie. Elle sera étendue à terme aux autres espèces .

Par ailleurs, la DGZ a développé un logiciel de saisie d'informations sanitaires sur tablette. Cette application sera utilisée par les encadrants (vétérinaires et autres) lors des visites en ferme en Flandre et en Wallonie et permettra un suivi optimal de la santé des troupeaux.

Les deux associations mettent ainsi leurs moyens en commun pour avancer vers la « dématérialisation » annoncée pour avril 2021.

Biobanque et autovaccins

Dans un second temps, la collaboration se focalisera sur quelques grands projets qui nécessitent une dimension nationale. Pour n'en citer qu'un, la création, en partenariat avec les organisation professionnelles agricoles, d'une biobanque qui stockera tous les résultats des tests ADN réalisés à partir des biopsies d'oreilles de tous les bovins belges, permettra une traçabilité complète et fiable à 100 % de l'étable à l'assiette.

Autre exemple au coeur de l'actualité, le développement des autovaccins comme arme de lutte contre l'antibiorésistance pour apporter une solution thérapeutique alternative.

Ces projets nécessiteront des compétences et des investissements qu'il est incontestablement plus facile de supporter à l'échelle d'un marché national.

Dans le contexte actuel, cet accord est la preuve concrète qu'une coopération entre les organisations situées de part et d'autre de la frontière linguistique est toujours possible si on privilégie l'intérêt collectif.

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