La succession d’événements climatiques de plus en plus extrêmes, l’évolution des exigences en matière environnementales pour protéger l’eau, le sol et la biodiversité mais aussi le producteur et le consommateur sont en effet autant de facteurs qui prouvent l’urgence de disposer d’un tel outil.
« Résultat de quatre années de travail et fruit d’une collaboration entre le Cra-w, l’Irm, l’Ucl et Gembloux Agro-Bio Tech, Agromet vise à spatialiser en temps réel les données de températures et d’humidité obtenues grâce au réseau Pameseb du Cra-w » a indiqué son directeur général René Poismans à l’occasion de la présentation de ce nouvel outil.
Mais aussi à explorer un historique de 25 ans d’enregistrements météo et accéder aux quelque 16.000 stations météo virtuelles qui couvrent la Wallonie.
La météo, ses outils, ses enjeux
Il faut savoir que la Wallonie compte différents type de réseaux météorologiques.
« Ce sont tout d’abord les réseaux publics avec Pameseb, celui de l’Irm, ceux du Spw, tous disposants de stations performantes dont la maintenance est assurée par des agents qui effectuent les entretiens ou recalibrent les capteurs.
Et c’est ensuite, depuis environ quatre ans, l’avènement de réseaux privés tels que Meteus, Sencrop ou Pessl, pour n’en citer que quelques-uns » indique Damien Rossillon, chef de projet « Agromet » au Cra-w.
Utilisées il y quelques années encore par une minorité d’agriculteurs, les stations météo connectées compactes constituent aujourd’hui un marché en plein essor sur le territoire wallon qui en compte désormais plus de 500 unités.
Un nombre qui serait doublé en deux ou trois saisons pour atteindre 15 à 20 % des producteurs spécialisés en grandes cultures.
Cet engouement s’est emballé à la faveur d’une démocratisation des prix permettant aux agriculteurs d’acquérir une station pour un montant se situant sur une fourchette de 500€ à 1.500€.
Cela peut être le cas d’agriculteurs hesbignons accédant aux relevés météo de leurs collègues tournaisiens pour organiser leur journée (les averses traversant généralement le pays d’Ouest en Est en moins de deux heures), ou encore celui du ballet des moissonneuses de part et d’autre du Sillon Sambre-et-Meuse organisé en fonction de la localisation des orages en période estivale.
Agromet, un « dataset » complet
Un ensemble de données au service des agriculteurs
Pulvérisations et reconnaissance de calamités agricoles
Elles sont au cœur de l’activité agricole et jouent un rôle au niveau de l’anticipation des opérations culturales (semis, épandage, irrigation, mise en œuvre de mesures contre le gel tardif…) et de la lutte raisonnée contre les maladies et les ravageurs dont le développement dépend des conditions météorologiques.
Certains OAD sont basés sur les températures permettant, par exemple, de modéliser le développement du mildiou et ainsi d’informer l’agriculteur du moment idoine pour appliquer (ou non) un traitement tout en assurant une protection des cultures.
Les données météorologiques entrent également en ligne de compte au niveau de certaines opérations culturales ne pouvant être menées que dans des conditions précises. C’est le cas de la vitesse du vent conditionnant la pulvérisation, tant d’un point de vue technique que réglementaire.
Agromet.be est une plateforme en ligne, accessible gratuitement, qui permet entre autres de :
explorer un historique de 25 ans d’enregistrements météo et réaliser des exports sous forme de tableaux grâce à des outils dynamiques, simples et conviviaux.
consulter des prévisions météorologiques ;
accéder aux 16.000 stations météo virtuelles qui couvrent la Wallonie ;
utiliser des API (Application Program Interface), un module informatique qui facilite l’échange continu de données entre deux ordinateurs, pour alimenter en données météorologiques des Oad.
Rendez-vous dès à présent sur : www.agromet.be