Conclure un contrat de mariage: quelles sont les possibilités?
Notre fils se marie dans quelques mois. Est-il nécessaire de conclure un contrat de mariage ? Dans l’affirmatif, quel type de contrat ?

La question de savoir si des futurs époux doivent conclure un contrat de mariage ne peut en général pas être réglée par une simple réponse affirmative ou négative. Tout dépend des circonstances. Afin de vous éclairer, voici quelques explications sur les conséquences d’un contrat de mariage et les régimes matrimoniaux les plus importants.
Un contrat de mariage, c’est quoi ?
Un contrat de mariage est un acte qui permet aux futurs époux d’opter pour un régime matrimonial spécifique. Cet acte doit être rédigé par un notaire. Ce contrat permet de régler les rapports économiques et financiers entre les époux, de prouver la propriété des biens et de déterminer la manière dont on gérera les biens.
Conclure un contrat de mariage est une possibilité, pas une obligation. Si les époux n’ont pas conclu un contrat de mariage le régime légal est automatiquement d’application.
Le régime légal
Dans le régime légal, il y a des biens propres à chaque époux, et des biens communs, appartenant aux deux. De même, les dettes des époux peuvent être propres ou communes. Le régime légal comporte donc trois patrimoines : le patrimoine commun aux deux époux, le patrimoine propre de l’un et le patrimoine propre de l’autre.
Dans le cadre du régime légal, la communauté comprend principalement les biens acquis en cours de mariage et les revenus des époux. Tomberont dans le patrimoine commun des époux : l’ensemble des revenus, les acquisitions réalisées par les époux pendant le mariage, les biens apportés par un époux dans la communauté et tout bien dont le caractère propre n’aura pas été établi.
Les biens qui ont une nature personnelle, les biens possédés par l’un des époux avant le mariage et les biens reçus ou hérités pendant le mariage resteront personnels.
Lorsque le mariage et le régime matrimonial prennent fin par le décès d’un des époux ou par un divorce, les biens sont divisés compte tenu de leur statut comme des biens communs ou des biens personnels.
La séparation de biens
Le régime de la séparation de biens pure et simple se caractérise par l’absence de patrimoine commun. Ce régime est semblable à celui des partenaires non mariés vivant ensemble en cohabitation de fait ou en cohabitation légale : chacun est propriétaire de ses biens, et chacun est responsable de ses dettes éventuelles et gère seul son patrimoine.
Le régime de la communauté universelle
Les époux ont également la possibilité d’adopter le régime de la communauté universelle. Dans ce cas, tous leurs biens font partie du patrimoine commun. Peu importe la façon et le moment dont les biens ont été acquis, ils appartiendront toujours aux deux époux. En cas de divorce ou décès, tout sera partagé par moitié.
Dans le régime de la communauté universelle, peu importe qui a acheté, qui a reçu, qui a hérité ou qui a payé tel ou tel bien, au nom de qui le compte en banque est ouvert ou au nom de qui la facture est établie, tout est commun.
Comment choisir ?
Changer durant le mariage ?