Fedagrim lève le voile sur Agribex 2017

De gauche à droite, Michel Christiaens, secrétaire général de Fedagrim, Stefaan Forret, président du comité organisateur, et Alain Vander cruys, coordinateur événements, présentent l’Agribex Triple, une bière spéciale célébrant la septantième édition du salon.
De gauche à droite, Michel Christiaens, secrétaire général de Fedagrim, Stefaan Forret, président du comité organisateur, et Alain Vander cruys, coordinateur événements, présentent l’Agribex Triple, une bière spéciale célébrant la septantième édition du salon.

À moins de six mois de la septantième édition d’Agribex – le salon international de l’agriculture, de l’élevage, du jardin et des espaces verts – Fedragim a dévoilé les nouveautés et tendances qui feront de ce cru 2017 une réussite tant du côté du public que des exposants.

C’est d’ailleurs ces derniers qui contribuent, en partie, au succès de l’événement. Leur présence en nombre est donc essentielle. « Notre taux d’occupation est actuellement très bon », explique Alain Vander cruys, coordinateur du salon. « Dans le secteur des espaces verts et des grandes cultures, la surface occupée est similaire à 2015 alors que la foire n’aura lieu que dans six mois », ajoute-t-il. Seul le secteur de l’élevage est à la traîne. « Mais c’est également le secteur qui a le plus souffert ces dernières années, ce qui se ressent assez logiquement dans les inscriptions. »

Agribex évolue

Pour cette édition 2017, plusieurs nouveautés, majeures ou mineures, voient le jour.

Le secteur de l’élevage occupera une nouvelle fois les palais 1 et 3 de Brussels Expo. Le partenariat liant Fedragim et l’asbl « Concours généraux d’élevage » a également été reconduit afin d’organiser au mieux ces palais. Précisons néanmoins, et c’est la première nouveauté, que ceux-ci seront fermés durant la journée professionnelle du 5 décembre. « C’est une demande du secteur mais qui devrait être sans impact pour les visiteurs. En effet, Agribex accueille principalement des entrepreneurs et des concessionnaires lors de la journée pro. »

Du côté des épis, sabots et buis d’or et d’argent, le jury a été rajeuni mais surtout rejoint par des agriculteurs et des spécialistes.

Le Brussels Livestock Show mettra quant à lui l’accent sur les réseaux sociaux pour sa promotion. Dès mi-septembre, une campagne interactive et de recrutement débutera sur Facebook, Twitter et Instagram. C’est également dans le cadre du Brussels Livestock Show que seront remis les Farm Web Awards. Comme en 2015, ils récompenseront un site internet agricole, une page Facebook agricole et une personnalité issue du monde agricole particulièrement active sur les médias sociaux.

Enfin, deux autres nouveautés concernent directement les visiteurs. Premièrement, le catalogue complet de la bourse ne sera disponible qu’en ligne. Seule une brochure reprenant le plan du salon, la liste des exposants et les informations pratiques sera distribuée au sein de Brussels Expo. Deuxièmement, les cartes de réductions ne pourront être utilisées qu’en ligne et ne seront donc pas acceptées aux portes du salon.

Améliorer le flux de visiteurs

Quelques changements sont également prévus dans l’organisation des palais. Alain Vander cruys : « Comme en 2015, un changement d’emplacement est prévu pour les marques de tracteurs afin de favoriser les déplacements entre les différents palais ». Les exposants habituellement localisés à proximité des tractoristes déménageront également.

Le palais 8, consacré au jardin, sera lui aussi réaménagé et adoptera un caractère plus ouvert que les autres palais.

Alain Vander cruys: «
Cette année, Agribex se tiendra du 5 au 10 décembre. Comme chaque fois, la première journée sera dédiée aux professionnels
».
Alain Vander cruys: « Cette année, Agribex se tiendra du 5 au 10 décembre. Comme chaque fois, la première journée sera dédiée aux professionnels ».

Une seconde allée centrale, fruit d’une initiative de Brussels Expo, verra le jour. Elle reliera les palais 3, 4, 5, 6, 7 et 11. « Ainsi, le flux des visiteurs sera amélioré. Un avantage pour eux mais aussi pour les exposants. »

Du côté des parkings, des changements sont à prévoir au niveau du parking C au vu du projet de construction du nouveau stade national et du réaménagement complet du plateau du Heysel. « Toutefois, un minimum de 5.000 places sera maintenu sur ce site. D’autres parkings sont également accessibles aux visiteurs », rassure-t-il.

Quatre îlots thématiques

À l’occasion de l’édition 2015 d’Agribex, Fedagrim avait développé divers îlots thématiques sur le salon. Pour l’édition à venir, cette idée est maintenue.

Ainsi, l’îlot « Workshop Live » encouragera les jeunes visiteurs à se tourner vers la formation voire le métier de mécanicien agricole. Pour ce faire, le partenariat conclu avec la haute école Thomas Moore a notamment été reconduit.

L’îlot thématique « Garden Passion » facilitera à nouveau à l’accès des différents groupes cibles (communes, jardiniers et entrepreneurs de jardin, particuliers…) au sein du pôle jardin et espaces verts, et ce jour par jour. L’aménagement de l’îlot fera quant à lui l’objet d’un concours entre écoles d’horticulture.

La reconnaissance et la gestion digitale des systèmes d’étable seront au cœur des débats sur l’îlot « Feed the Future », en collaboration avec le Brussels Livestock Show.

Faisant la part belle aux différents types de capteurs en 2015, l’îlot « Smart Farming » sera cette année dédié au big data et à l’analyse de données. « Quelles sont les données disponibles ? », « Comment les combiner et les utiliser ? »… l’îlot tentera de répondre à ces questions.

Agribe-X-tractor, par et pour les jeunes

À l’image du Brussels Livestock Show, Fedagrim axera fortement sa communication autour d’Agribex sur les médias sociaux. C’est également par ce canal que se déroulera le concours « Agribe-X-tractor » organisé par le comité des jeunes intégré au sein de l’équipe organisatrice du salon.

« Inspiré par l’émission de télévision « X-Factor », ce concours a pour objectif de créer le « buzz » et d’impliquer les jeunes dans un projet de tracteur décoré ou tuné. Sur ces engins, tout peut être modifié (klaxon, peinture, échappements, phares…), ce qui plaît aux jeunes », explique Alain Vander cruys.

Concrètement, toute personne possédant un tracteur décoré ou tuné et fabriqué après 2000 peut s’inscrire au concours entre le 15 juillet et le 30 septembre. Les ancêtres et autres tracteurs adaptés aux concours de traction ne sont pas admissibles. Tous les engins inscrits seront répartis en deux catégories (50 à 150 ch et plus de 150 ch) et soumis au vote des internautes entre le 1er  octobre et le 15 novembre. Les tracteurs qui obtiennent le plus de voix seront exposés à Agribex où aura lieu la finale : les visiteurs voteront à nouveau pour leur tracteur préféré et le gagnant repartira avec un prix.

Entre agriculteurs et consommateurs

Afin de communiquer au mieux vers le grand public, Fedagrim va réaliser une enquête en ligne en collaboration avec l’institut de sondage iVox. L’objectif sera d’analyser et de comprendre au mieux le comportement des consommateurs et l’image qu’ils ont du monde agricole.

En 2015, Agribex a attiré un public à la fois professionnel et familial.  Gageons qu’il en soit de même cette année.
En 2015, Agribex a attiré un public à la fois professionnel et familial. Gageons qu’il en soit de même cette année.

En parallèle, un roadshow est organisé à travers la Belgique et fera étape dans huit centres urbains afin d’établir le contact entre les consommateurs et le monde agricole. Le consommateur qui le souhaite pourra également enregistrer un message de soutien aux agriculteurs et le partager sur les réseaux sociaux de son choix.

Enfin, pour célébrer cette septantième édition d’Agribex, Fedagrim marque le coup en brassant une bière spéciale, l’Agribex Triple.

J.V.

Un climat économique de bon augure pour les exposants

« Toute vision à court terme doit être complétée par une projection à  long terme », insiste Wim Vranken
« Toute vision à court terme doit être complétée par une projection à long terme », insiste Wim Vranken

Afin de livrer ces quelques projections, secteur par secteur, Wim Vranken s’est basé sur plusieurs lois et paramètres économiques. « J’ai tout d’abord analysé l’équilibre entre l’offre et la demande », détaille-t-il. Et qu’observe-t-il ? « Une faible différence entre l’offre et la demande peut rapidement se traduire par de bons résultats économiques dans le secteur agricole », dit-il. L’expert rappelle également que le niveau des stocks, même mondiaux, doit également être très attentivement surveillé.

Soulignons que les perspectives présentées ci-dessous ne prennent pas en compte l’apparition d’événements imprévisibles tels qu’un embargo ou une crise sanitaire.

Tendances positives pour les éleveurs

Et l’expert économique de constater de bonnes nouvelles pour les éleveurs laitiers : « Suite à la baisse de l’offre, les prix du lait repartent à la hausse ». En outre, les cours des matières premières, et plus particulièrement des tourteaux de soja et colza, sont stables. Cela devrait se traduire par un rétablissement de la trésorerie et la concrétisation de certains investissements précédemment reportés.

Dans la filière « bovin viande », la pression sur les prix reste forte en raison d’une offre trop importante par rapport à la demande. Malheureusement, aucune embellie n’est attendue à court terme, selon M Vranken. qui estime que le secteur est victime de problèmes structurels.

Pour les éleveurs porcins, plus nombreux au nord du pays, les perspectives sont positives. En effet, les prix sont repartis à la hausse en raison, d’une part, d’une baisse de l’offre et, d’autre part, d’une hausse de la demande, particulièrement en Chine. Ici aussi, les cours des matières premières sont stables. Les trésoreries devraient donc retrouver leur santé.

Cette stabilité des cours des matières premières est également observée dans le secteur avicole. Du côté des poules pondeuses, offre et demande s’équilibrent. Le prix des poulets de chaire est quant à lui similaire au niveau de 2016, malgré l’expansion du secteur.

Une météo très influente

Pour le secteur des fruits et légumes, les prix payés aux producteurs dépendent fortement de la demande. « La filière légumes en particulier s’est fortement étendue ces dernières années. Il s’agit là d’un secteur que l’on peut qualifier sans hésitation d’innovant », estime Wim Vranken. En fruiticulture, l’impact de la météo de ce printemps sera déterminant et aura plus que probablement une influence sur les prix.

Enfin, en grandes cultures, la demande en pommes de terre et sucre va croissant. À l’inverse, l’abondance des stocks mondiaux en céréales et maïs pèse sur les prix. Néanmoins, des prévisions de récoltes moins optimistes pourraient impacter les prix à la hausse.

« Après avoir traversé une période difficile, le climat semble s’embellir pour les agriculteurs », estime Wim Vranken. Cela s’observe également par une reprise des investissements. « Cependant, nous ne pouvons nous reposer sur nos lauriers maintenant que les prix remontent. Il est essentiel que chaque agriculteur complète cette vision à court terme par une vision à long terme », conclut-il.

J.V.

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