Accueil Archive

Quotas laitiers : clap de fin

Temps de lecture : 2 min

Dans les années ‘70 et ‘80, les imagées montagnes de beurre et de poudre de lait écrémé achetées à l’intervention par l’Union européenne de l’époque dépassent parfois le million de tonnes. Une situation intenable, sur le plan budgétaire notamment. D’où l’instauration des quotas laitiers en avril 1984, d’abord pour cinq ans. Par la suite, toutefois, ce régime, reconduit à plusieurs reprises, est de plus en plus la cible de critiques au sein d’une politique agricole commune libéralisée, à coup de réforme pour renforcer son « orientation sur le marché ». Une orientation qui doit aussi beaucoup à l’impulsion donnée par le Gatt (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce), devenu ensuite l’OMC (Organisation mondiale du commerce). La décision est donc prise de supprimer les quotas laitiers lors de la « révision à mi-parcours » de la pac, en 2003. Décision confirmée par le « bilan de santé » de 2008, moyennant une augmentation graduelle des quotas sur cinq ans. La crise dramatique et largement médiatisée du marché en 2009 donne naissance en 2012 au « paquet lait », qui établit de nouvelles règles pour les contrats dans le secteur et cherche à améliorer la position de négociation collective des producteurs. Une nouvelle réforme, en 2013, adapte encore le système des paiements directs aux agriculteurs. Mais elle autorise aussi certains soutiens couplés volontaires, que pas moins de 18 États membres appliquent à la production de lait, pour un montant de quelque 800 millions d’euros en 2015. Et, comme prévu, le régime des quotas laitiers a été définitivement supprimé le mardi 31 mars dernier. Son équivalent pour le sucre est encore en vie. Il expirera le 30 septembre 2017. Derrière cette trop brève chronique d’une disparition annoncée, se cachent trois décennies d’évolution à marche forcée des producteurs laitiers. Et maintenant ? Le robinet est désormais ouvert sans retenue pour les uns… avides de satisfaire de nouveaux appétits hors UE, cauchemars pour les autres… tétanisés par le spectre de la volatilité des prix.

La Une

Entregreffages, sur-greffages et doubles greffages: des techniques qui ont leur intérêt au verger

Filière bois Si les fruitiers de nos vergers se composent le plus souvent d’un sujet porte-greffe auquel est greffée une variété fruitière, il arrive également que l’on ait recours à un entregreffe. Ce dernier permet, notamment, d’améliorer la compatibilité, de modifier la vigueur de la ramure ou encore d’adapter les arbres à un sol peu favorable. Le sur-greffage, lui, fait intervenir d’autres méthodes. Sur des arbres déjà en place, il permet de changer plus rapidement la charpente et la variété productrice de fruits.
Voir plus d'articles
Le choix des lecteurs