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L’Allemagne

tire le marché

La consommation est particulièrement dynamique en Allemagne mais reste morose en Italie. Les prix polonais sont stables en euros mais remontent en zlotys.

Temps de lecture : 4 min

En Allemagne, le bœuf ne connaît pas la crise. Sur les 11 premiers mois de l’année, les achats de viande bovine par les ménages ont progressé (+2,3 % vis-à-vis de 2015) alors que ceux de viande porcine reculaient fortement (-4,3 %), tout comme, dans une moindre mesure, ceux de viande de mélange porc/bœuf (-1,3 %) et ceux de saucisses (-0,9 %). C’est une tendance lourde selon les experts allemands : le porc, décrié pour ses effets supposés sur la santé, n’a plus la faveur de certains consommateurs qui se reportent sur le bœuf et la volaille. Les achats de volaille ont toutefois moins progressé que ceux de bœuf (+1,9 %).

La fin d’année a enregistré une forte tension sur les pièces nobles de jeune bovin. Le prix du filet sur le marché de gros de Hambourg a atteint 28,50 € (+4 % par rapport à 2015). La médiatisation de la grippe aviaire a peut-être conduit à un report de consommation au moment des fêtes de fin d’année.

La cotation allemande du JB R dépasse toujours largement la cotation française. À 3,85 €/kg de carcasse en fin d’année elle reste toutefois inférieure au niveau atteint fin 2015 (-4 %).

En baisse significative sur l’année 2016 (-6 % par rapport à l’année précédente), les abattages de jeunes bovins devraient se stabiliser en 2017 outre-Rhin. En effet, l’enquête cheptel de novembre 2016 décomptait 956.000 mâles de 1 à 2 ans (-0,1 % vis-à-vis de 2015).

Italie : demande croissante pour la viande de femelles

En Italie, la hiérarchie des prix poursuit son mouvement de fond. La femelle limousine constitue une valeur sûre, haut de gamme. Sa cotation à Modène reste très stable à un haut niveau (2,98 €/kg vif début janvier, soit un niveau égal à 2016 et +5 % par rapport à 2015).

La cotation du mâle limousin, légèrement sous-estimée selon certains opérateurs, est beaucoup plus saisonnière, mais résiste relativement bien, à 2,70 €/kg vif en début d’année (-1 % vis-à-vis de 2016 et +3 % par rapport à 2015). Celle du mâle charolais a plus de mal à se maintenir, à 2,55 €/kg (-3 % par rapport à 2016) la même semaine. Elle n’est pas parvenue à rattraper celle de la femelle charolaise comme c’est le cas d’habitude en fin d’année. Celle-ci cotait 2,61 €/kg vif début janvier (-1 % vis-à-vis de 2016 ; +5 % par rapport à 2015). Les femelles sont appréciées pour leur carcasse plus légère ainsi que pour la garantie de tendreté qu’elles apportent.

Les JB nés en Italie sont quant à eux recherchés pour leur origine nationale et leur carcasse de taille modérée. Le Croisé national cotait 2,40 €/kg vif début janvier (+7 % par rapport à l’année dernière) et le Pie noir 1,74 €/kg vif (+4 % vis-à-vis de 2016). Ce dernier a en plus l’avantage d’être bon marché et de correspondre à la descente en gamme d’une partie de la demande.

La consommation italienne reste globalement morose. Sur les 9 premiers mois de l’année, les achats de viande bovine par les ménages ont enregistré un fort recul (-4,8 % par rapport à 2015).

Pologne : des prix très rémunérateurs

En Pologne, la cotation du JB O se situait fin décembre à 13,83 zlotys/kg de carcasse (+4 % par rapport à 2015) ou 3,13 €/kg (au même niveau que 2015). La dépréciation du zloty face à l’euro, qui a toutefois été stoppée sur le dernier mois de l’année, permet d’accroître la rémunération des producteurs en zlotys tout en préservant la compétitivité de la viande sur les marchés exports.

Rompant avec la tendance haussière engagée depuis plusieurs années, les abattages de taurillons en Pologne ont reculé sur 2 mois consécutifs par rapport à 2015 (-4 % en septembre et -12 % en octobre). À 704.000 têtes, le cumul sur les 10 premiers mois de l’année reste toutefois supérieur aux années précédentes (+2 % par rapport à 2015). En outre, les taurillons à l’engraissement restent nombreux en Pologne. L’enquête cheptel de juin 2015 enregistrait en effet une forte hausse du nombre de bovins mâles âgés de 1 à 2 ans (+8 % vis-à-vis de 2015).

En parallèle, la production nationale de jeunes bovins femelles se développe pour servir le marché italien. Les abattages de génisses ont totalisé 227.000 têtes sur 10 mois (+11 % par rapport à 2015 et +30 % vis-à-vis de 2014).

La production polonaise de jeunes bovins devrait encore progresser en 2017, mais elle pourrait par la suite rapidement plafonner en raison des disponibilités limitantes en petits veaux, tant en Pologne que dans les pays voisins.

D’après tendances

Lait et viande (Idele)

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