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Implantation des orges d’hiver: pas avant la fin du mois de septembre!

Si les conditions sont bonnes, la patience est toujours payante. De fait, semer trop tôt en septembre n’est pas sans risques !

Temps de lecture : 3 min

Lorsque les conditions de sol sont bonnes pour les semis, la tentation est souvent grande de commencer les semis trop tôt, avant la date recommandée pour les céréales. Cependant, semer trop tôt, c’est mettre sa culture en danger.

Idéalement de fin septembre à début octobre !

En effet, avancer la date de semis expose l’escourgeon à des risques qui peuvent mener à augmenter les coûts de protection de la culture et à réduire son potentiel de rendement. Les cultures dont la date de semis est trop précoce s’exposent potentiellement à la transmission et de développement de maladies, salissement de la parcelle, gel et verse, transmission de viroses.

Semer plus tôt que la fin septembre ne se justifie pas car cela risque d’entraîner un tallage excessif en sortie d’hiver, des attaques fongiques dès l’automne, des risques plus élevés de transmissions de viroses par les pucerons, un développement plus important des adventices et une sensibilité accrue au gel.

À l’inverse, en retardant le semis à la mi-octobre et au-delà, la levée des plantules sera plus lente (jusque 15 à 20 jours). Il se peut alors que l’hiver survienne avant que la culture n’ait atteint le stade tallage. Une moins bonne résistance au froid est alors à craindre. À cet inconvénient s’ajoute une réduction de la période consacrée au développement végétatif et génératif avec comme conséquence éventuelle une culture trop claire.

Une préparation du sol soignée, avec du pied

Il n’existe aucune méthode, aucun outil, aucune combinaison d’outils, aucun réglage qui soit passe-partout. Chaque terre doit être traitée en fonction de ses caractéristiques structurales propres, compte tenu de son historique cultural, de la nature du précédent, de son état au moment de la réalisation de l’emblavement et des conditions climatiques prévues immédiatement après le semis.

Les orges demandent une préparation du sol plus soignée que les froments. Il faut veiller lors de la préparation du sol à ce que la terre ait suffisamment de pied pour éviter au maximum les risques de déchaussement pendant l’hiver. Comme, à l’époque du semis, le sol est souvent assez sec, il n’est pas rare de voir des sols trop soufflés, surtout lors d’une mauvaise utilisation d’outils animés.

La profondeur…

Il faut semer à un ou deux cm de profondeur en veillant à une bonne régularité du placement et à un bon recouvrement des graines.

Attention, avec de nombreux herbicides utilisables à l’automne, le semis doit être fait à profondeur régulière (2 à 3 cm au maximum) et les semences doivent être bien recouvertes afin de garantir la sélectivité des traitements.

Le développement homogène de la jeune culture, en grande partie régi par la régularité du semis, est aussi nécessaire pour que les stades limites de chaque plantule soient atteints simultanément lors d’éventuels traitements de postémergence automnale.

Dans le cas de semis direct sur des terres où la paille a été hachée, la profondeur de semis doit être légèrement augmentée (+ 1 cm) pour que les graines soient bien mises en contact avec la terre, sous les résidus de culture.

… et la densité de semis

En conditions normales, la densité de semis de l’escourgeon doit être d’environ 170 à 200 grains/m² soit 70 à 110 kg/ha. Pour les variétés hybrides, la densité de semis recommandée est de 125 à 170 grains/m2.

À noter qu’une culture à l’aspect clairsemé à la levée ne nécessite que rarement un nouveau semis. Les orges ont suffisamment de capacités de rattrapage qu’un semis à trop faible densité ou un problème lors de la levée ne signifie pas nécessairement une perte importante de rendement en fin de culture.

D’après le Livre Blanc

, septembre 2018

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