Gérer des foyers de ravageurs
Le travail du sol
Utilisation d’auxiliaires
Une fertilisation raisonnée
Observer
Si les plants de fraisiers peuvent être porteurs de larves d’otiorhynque (un charançon), les plants de choux peuvent quant à eux amener les larves de mouche du chou. En observant et en secouant les plants, nous pouvons repérer ces sources de contamination du potager et limiter facilement les dégâts.
Sur les plantes elles-mêmes, les choux notamment, l’observation permet de repérer les vols de papillons et par conséquent leurs pontes ou les jeunes chenilles sous le feuillage et les évacuer avant les gros dégâts.
Mésanges et chats sont nos alliés
Les mésanges mangent les chenilles, surtout au printemps. En installant des nichoirs, nous invitons ces alliées dans notre jardin. C’est vrai aussi pour d’autres espèces insectivores.
Quant aux chats, ils chassent dans le potager les campagnols , ce qui limite leurs populations.
Des mesures plus spécifiques
L’emploi de filets contre les insectes
La pose d’un filet aux mailles fines sur une culture peut empêcher l’entrée des insectes et la ponte. Il doit être fixé au sol pour ne pas permettre d’entrée sur les côtés. Si son efficacité est bonne, la technique présente plusieurs inconvénients. Le filet coûte et la dimension des mailles n’est pas la même pour tous les ravageurs. Le microclimat sous la bâche est donc différent et la culture moins ventilée. Cela peut provoquer une élévation de la température excessive et favoriser des maladies.
Les mailles de 0,9 mm maximum sont recommandées contre les mouches mineuses du poireau et de l’oignon, par exemple. Mais les mouches sont capables de pondre sur le feuillage à travers les mailles des filets. Pour éviter cette insistance, il est recommandé de sacrifier quelques plantes de bordure qui ne seront pas couvertes. Les mouches y pondront par facilité.
La pose de cartons humidifiés sur le sol
Nous posons des cartons ondulés (cartons d’emballages) sur le sol que nous arrosons. Après quelques heures, les limaces sont attirées par la colle qui réunit les feuilles de papier ensemble. Le matin, nous soulevons le carton encore humide et nous pouvons capturer et évacuer les limaces. Des tuiles posées contre le sol jouent un rôle équivalent.
Le choix des dates de semis ou de plantation
La mouche de la carotte se reproduit chez nous à raison de trois générations successives par an. C’est la 3e génération qui provoque le plus de dégâts. Les jeunes larves s’attaquent d’abord aux fines racines latérales, avant de creuser la racine principale environ 1 mois après le vol. Les racines récoltées de fin septembre à début octobre sont peu attaquées en comparaison avec celles récoltées 1 mois plus tard. Pour des variétés qui ont besoin de 4 mois pour produire des carottes de bonnes qualités, nous pouvons semer début juin et espérer récolter à la bonne période avec peu de dégâts.
Les tipules (les cousins) sont des moustiques dont les larves vivent dans le sol et se nourrissent de végétaux. Les dégâts sont les plus importants de fin avril à fin mai. Les plantes encore jeunes peuvent être complètement dévorées en quelques nuits. Les larves vivent le plus souvent juste sous le niveau du sol. En étalant un sac de jute humidifié sur le sol, nous pouvons observer leur présence sous le sac quelques dizaines d’heures plus tard. Il est possible de les ramasser et de les évacuer. En semant ou en plantant plus tard que mai, les risques se réduisent, les larves entrant en nymphose.
Les produits utilisables en potagers
Nous sommes parfois amenés à utiliser des produits dans notre potager. La législation organise les homologations pour ne garder que les produits présentant le meilleur ou le moins mauvais profil. Les anti-limaces à base de phosphate de fer font partie de ceux là. Considérés comme inoffensifs pour les vers de terre, les hérissons, les carabes, les oiseaux ou les animaux domestiques. Ils se dégradent dans le sol de la même manière que le phosphate de fer naturellement présent dans les composants du sol.
