Accueil Archive

Les pommes de terre et la Saint-Joseph

En ce début mars, de nombreux jardiniers se préparent pour planter leurs premières pommes de terre hâtives le 19 mars, le jour de la Saint-Joseph. Si c’est très probablement une bonne période pour planter des pommes de terre hâtives dans les régions de Paris ou de Versailles, ce n’est pas nécessairement le cas chez nous.

Temps de lecture : 4 min

S’il est vrai que planter le jour de la Saint-Joseph est parfois une réussite, reconnaissons cependant que cela mène souvent aussi à l’échec.

Pour bien réussir une plantation de pomme de terre, il faut pouvoir travailler le sol de manière à déposer le plant à 5 cm environ dans un sillon ameubli. Les jardins avec des sols bien drainant offrent cette possibilité, certaines années. Pour d’autres se ressuyant plus tardivement, il faut attendre.

Mais quand planter alors ?

Il faut au moins que les trois conditions suivantes soient réunies :

– attendre le printemps, c’est une question de longueur du jour et de probabilité plus réduite de subir du gel ;

– attendre que le sol ait au moins 10ºC à 5 cm de profondeur ;

– attendre que le sol soit ressuyé au moment du travail pour préparer le sillon de plantation. En prenant une poignée de terre à cette profondeur et en serrant celle-ci dans notre main, la terre doit s’effriter, s’émietter. Si elle forme un bloc plastique sur lequel s’imprime la forme des doigts, le sol n’est pas suffisamment ressuyé et il faut… attendre.

D’ici l’arrivée du bon temps, nous pouvons penser à racheter des plants. Inutile de se presser. En les achetant dans les prochains jours, nous pourrons les placer dans des clayettes dans un local à forte lumière diffuse, à une température d’une douzaine ou d’une quinzaine de degrés. Les plants vont germer doucement et seront fin prêts pour être plantés de fin mars à mi-avril ou même un peu plus tard. Si nous tenons absolument à planter lors de la dernière décade de mars, protégeons les plants avec un bon buttage et ensuite avec un film plastique perforé ou un voile horticole.

Selon les lots disponibles, nous pouvons acheter du plant de calibre 28/35 mm, 28/40 mm ou 35/45 mm. La densité de plantation sera de 4 plants/m² pour les deux premiers calibres, de 3 plants/m² pour les plus gros calibres. Pour une bonne aération du feuillage, plantons à 75 cm entre les rangs et à 33 cm entre plants (44 cm pour les plus gros calibres).

La plantation peut être un peu plus profonde en sols séchant rapidement et plus superficielle en sols humides. Basons-nous sur un sillon de 5 à 7 cm de profondeur.

Plusieurs critères pour choisir la variété !

La précocité de chaque variété est la synthèse de deux caractères : l’aptitude à former des tubercules, alors que la longueur du jour n’est pas encore maximum, et un développement rapide.

En pratique, nous comptons qu’il faut 3 mois pour permettre une récolte de tubercules savoureux. Les variétés mi-hâtives ont besoin de 3 mois et demi, les mi-tardives de 4 mois. Pour consommer rapidement après la récolte, il n’est pas nécessaire de faire se mûrir la peau des tubercules.

Au contraire, pour les productions destinées à être conservées, il est préférable d’attendre les signes de mûrissement du feuillage (jaunissement, brunissement) puis de défaner en coupant les tiges au ras du sol avec un sécateur ou une serpette. En laissant les tubercules encore en terre au moins deux semaines avant de récolter, leur peau s’affermit et la conservation de la récolte sera meilleure.

Les jardineries classent aussi les variétés qu’elles proposent selon des critères de destination culinaire. Il est alors question de pommes de terre à chair ferme, à chair tendre ou à chair farineuse. C’est une question de goût et de choix de chacun. Les variétés à chair ferme seront cuites à la vapeur et resteront bien fermes sur le plat. Les variétés à chair tendre présenteront de légers délitements superficiels sur le plat, après cuisson. Les pommes de terre farineuses conviennent bien pour les ratas, la purée, les frites.

Les jardineries sélectionnent les variétés les mieux adaptées au terroir local parmi les centaines de variétés disponibles. Le site www.

leplantwallondepommesdeterre.be/ présente une liste de variétés dont les plants sont produits en Wallonie.

F

.

La Une

Renouveler sa phytolicence, comment ça marche?

Cultures Réservée à un cadre professionnel, la phytolicence, en fonction de son type (P1, P2, P3 ou NP), permet aux agriculteurs de stocker, d’acheter, d’utiliser ou de conseiller des produits phytopharmaceutiques. Celle-ci expirée, il vous sera interdit d’en faire quoi que ce soit. Vous vous retrouvez dans ce cas de figure et souhaitez renouveler votre document arrivé à échéance ? Voici la marche à suivre.
Voir plus d'articles
Le choix des lecteurs