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Le coût de production du lait estimé à 0,45 €/l

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Au vu de la situation critique du secteur laitier, le président français Emmanuel Macron avait annoncé que désormais, le calcul du prix du lait devait se faire sur la base des coûts de production. En effet, depuis plusieurs années, les producteurs laitiers opèrent dans un marché qui ne leur permet pas de couvrir leurs coûts, avec des prix souvent même en deçà des seuls coûts de production, sans prendre en compte la rémunération du producteur, pourtant primordiale pour assurer la pérennité du secteur.

Suite à cette proposition, plusieurs organisations françaises de producteur de lait ont, en collaboration avec l’European Milk Board, commandité une étude sur les coûts de la production laitière auprès du bureau d’études allemand BAL (Büro für Agrarsoziologie und Landwirtschaft).

De cette étude, il ressort qu’au moins 45,14 centimes/l sont nécessaires pour couvrir les coûts de la production laitière, rémunération comprise. Avec un prix du lait moyen de 33,91 centimes/kg de lait sur les cinq dernières années, la part non couverte des coûts de production s’élevait à 27 %. Ainsi, même en 2017, qui avait pourtant connu une remontée des prix du lait, il manquait aux producteurs encore 10,72 centimes/kg de lait pour couvrir leurs coûts de production et bénéficier d’une rémunération équitable de leur travail. En 2016, ce manque à gagner se montait même à 14,31 centimes/kg de lait produit.

« Maintenant que nous disposons de ces chiffres, le travail peut continuer » soutient Denis Jehannin, vice-président du France Milk Board – Grand Ouest, une des organisations commanditaires de l’étude. « Nous pourrons nous servir de ces chiffres lors des négociations du prix avec les industriels. » De son côté, Joseph Martin, représentant de l’Organisation des producteurs de lait, rappelle qu’il importe maintenant de trouver des solutions concrètes. « Nous appelons les représentants politiques à mettre en place un cadre adéquat qui permette enfin des prix rémunérateurs. Nous devons trouver des solutions adéquates pour assurer l’avenir du secteur », plaide-t-il.

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