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Une avance de trois à quatre semaines !

Alors que le remplissage des grains se termine d’habitude seulement à cette période, la récolte

se profile déjà, en cette année très particulière.

Temps de lecture : 3 min

Il est primordial de ne pas rater la récolte, de manière à garantir la disponibilité d’un ensilage de maïs de qualité. Le stade de maturité optimal permettant de remplir cet objectif se situe entre 32 et 35 % de matière sèche.

Pour apporter une aide à la décision, le Centre pilote Maïs a mis en place un réseau d’observation de l’évolution de la maturité du maïs ensilage. Ce réseau compte 78 sites d’observation représentatifs des zones agricoles de haute et moyenne Belgique. La Wallonie a été subdivisée en 13 zones agricoles et chacune est représentée par 6 sites d’observation. Un relevé hebdomadaire est effectué par les organismes actifs au sein du Centre pilote maïs (Carah, Cipf, Opa, Centre de Michamps et Cpl-Vegemar). Les résultats sont aussi consultables sur www.centrepilotemais.be.

La sécheresse exceptionnelle de cette année influencera fortement les rendements mais aussi l’évolution de la maturité des plantes. Alors qu’habituellement le remplissage des grains se termine seulement à cette période, la récolte se profile déjà. Aujourd’hui, le maïs ensilage possède entre 3 et 4 semaines d’avance selon les situations!

En toutes régions, dans les parcelles qui ont connu des accidents culturaux et en conditions pédoclimatiques difficiles (sol séchant et/ou superficiel, absence de précipitations depuis de très longues semaines…), les récoltes ont commencé et se poursuivent afin de sauver ce qui peut l’être. Ces situations problématiques doivent évidemment être récoltées en priorité.

Au centre du pays

En zone sablo-limoneuse du centre ainsi qu’en Campine hennuyère et ailleurs dans le cas de semis très précoces (avant le 20 avril), les ensilages des variétés plus précoces peuvent s’envisager dès cette semaine. Par la suite, la récolte des situations moyennes en variétés précoces situées en toutes régions limoneuses favorables peut s’envisager sans risque dès le 27 août. En ces mêmes régions, les variétés plus tardives suivent de très près et se récolteront probablement dans la foulée. Un écart de maturité de seulement une semaine est constaté actuellement entre ces deux gammes de précocité et ces variétés pourront donc se récolter début septembre. La situation est d’autant plus préoccupante que de nombreuses parcelles ont récemment subi de graves dégâts de verse.

Au sud du Sillon Sambre-et-Meuse

La situation est tout aussi avancée au sud du sillon Sambre-et-Meuse. En région jurassique, Condroz, Famenne et régions herbagères, la situation est similaire à celle constatée dans les meilleures régions limoneuses du Centre du pays. Une légère avance est même observée dans certaines parcelles en région jurassique et à l’inverse, un léger retard est apparaît parfois en Famenne ouest.

Selon l’évolution de la météo et sur les parcelles épargnées par les graves problèmes pédoclimatiques, les récoltes des variétés précoces peuvent s’envisager à partir du 27 août, et celles des variétés plus tardives, au début septembre.

Partout en Wallonie, une méfiance toute particulière est de mise pour les parcelles semées après le 10 mai qui accusent parfois un important retard par rapport aux situations moyennes. Certaines de ces parcelles n’atteignent pas toujours les 20 % de MS…

Dans ce contexte très contrasté entre les parcelles, il est très urgent de visiter toutes ses terres afin de les évaluer précisément en tenant compte de cette avance de maturité observée.

D’après le Centre pilote Maïs

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