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Les éleveurs ont

une nouvelle fois livré

un lait d’excellente qualité

Le Comité du Lait a récemment publié le rapport de ses activités pour l’année 2018. Riche d’enseignements, il nous apprend que les éleveurs laitiers wallons ont, comme à leur habitude, réalisé un travail brillant tout au long de l’année. Si la production est

en hausse, cela ne se fait pas au détriment de la qualité !

Temps de lecture : 6 min

Si la production moyenne de lait par producteur est en hausse (+4,8 %), le nombre d’exploitation a, quant à lui, diminué de 2 %. On recensait, en 2018, 2.879 fermes laitières, contre 2.937 en 2017 ; signe que le processus de restructuration des exploitations se poursuit. En parallèle, les résultats des analyses réalisées par le Comité du Lait (CdL) sur les critères officiels de la qualité du lait cru restent à un bon niveau, mais ont tendance à se stabiliser.

Durant l’année 2018, l’interprofession, réunie au sein de la Commission nationale interprofessionnelle laitière, a donc réfléchi à une modification de la réglementation du système de paiement. Son but : mieux répondre aux préoccupations actuelles de l’industrie laitière et continuer à améliorer la qualité du lait collecté par les acheteurs. Des modifications de la législation sur le paiement devraient intervenir en 2019.

Tout au long de l’année, le CdL a également mis l’accent sur la nécessité d’enregistrer les antibiotiques sur la plateforme en ligne Bigame. En effet, depuis le 1er octobre, tout producteur doit s’enregistrer sur ladite plateforme via Cerise, afin de permettre à ses vétérinaires d’effectuer les enregistrements nécessaires. En outre, cette obligation apparaît clairement dans la version 9 du cahier des charges QFL, en vigueur depuis le 1er juin 2017.

QFL stable, production en hausse

En 2018, le nombre d’audits (3.999) réalisé par le CdL est en légère progression par rapport à 2017, tous cahiers des charges confondus. Le service « Certification » du Comité continue donc à évoluer, malgré la diminution du nombre de producteurs laitiers. Cela a été rendu possible grâce à la diversification des activités du service vers les secteurs végétal et bovin ainsi que vers des cahiers de charges privés.

Le nombre d’audits QFL réalisés en 2018 est en légère hausse par rapport à 2017. Le nombre d’exploitations certifiées a augmenté de 0,61 %. Désormais, 99,11 % des éleveurs laitiers wallons disposent de la certification. Vu l’importance de ce pourcentage, la marge de progression devient très réduite. Les fluctuations seront à l’avenir très faibles.

Après une nette diminution en 2016 et début 2017, la production laitière wallonne est repartie à la hausse lors du deuxième semestre 2017 et du premier semestre 2018 pour se stabiliser en seconde partie d’année, en raison de l’importante sécheresse qu’a connu la Belgique. Ensemble, les 2.879 exploitations laitières wallonnes ont livré plus de 1,240 milliard de litres de lait, soit une hausse de 2,7 % par rapport à 2017.

La production moyenne par éleveur laitier est donc de 430.808 l, soit une augmentation de 4,8 % par rapport à 2017.

Un peu plus de germes et de cellules

En germes, la moyenne arithmétique de toutes les analyses est de 41.700 germes/ml contre 40.800 en 2017 et 41.300 en 2016. Les analyses officiellement attribuées aux producteurs sont au nombre de 73.158 (74.080 en 2017). 93,25 % des résultats étaient situés à moins de 100.000 germes/ml, ce qui est légèrement inférieur à 2017 (93,72 %) et 2016 (93,68 %).

Le nombre de producteurs non pénalisés s’élève à 96,62 %, soit un résultat inférieur à 2017 (96,97 %) et 2016 (96,94 %). Le pourcentage de producteurs pénalisés le plus élevé est enregistré en avril (4,4 %) et celui le moins élevé est enregistré en septembre (2,5 %). À l’échelle du Royaume, la moyenne enregistrée est supérieure (98,3 %).

Du côté des cellules somatiques, le nombre d’analyses officiellement attribué aux producteurs est de 147.886 (150.321 en 2017), soit 4,3 analyses par mois et par producteur. La moyenne arithmétique de tous les résultats de 2018 est de 255.200 cellules/ml, contre 251.300 en 2017 et 259.700 en 2016. Le pourcentage de résultats à moins de 400.000 cellules/ml s’élève à 88,8 %, ce qui est inférieur à 2017 (89,7 %) et supérieur à 2016 (88,1 %).

Le nombre de producteurs non pénalisés pour le critère cellules est en moyenne de 95,2 %, ce qui est inférieur à 2017 et légèrement supérieur à 2016 (respectivement 96,2 % et 95 %). Le pourcentage de producteurs pénalisés le plus élevé est enregistré en août (7,5 %) et le moins élevé en novembre (2,1 %). Au niveau national, le nombre de producteurs non pénalisés est de 96,8 %.

Substances inhibitrices : très peu de problèmes

La détermination du point de congélation (cryoscopie) a été effectuée sur 97,8 % des échantillons réceptionnés. Cela représente 12 analyses par mois et par producteur. Le pourcentage de tests inférieurs à 510 (-0,510ºC) est de 0,7 % (0,9 % en 2017 et 1,4 % en 2016), soit un pourcentage inférieur aux années précédentes. Le pourcentage de producteurs pénalisés est lui aussi inférieur aux années précédentes (0,19 % contre 0,32 % en 2016 et 0,48 % en 2015).

La recherche de substances inhibitrices est quant à elle effectuée sur chaque livraison, ce qui a donné lieu à 419.649 analyses (424.842 en 2017), soit 99,4 % des échantillons réceptionnés et une moyenne de 12,1 analyses par mois et par producteur. Sur ces analyses, 142 (ou 0,03 %) se sont révélées défavorables, soit un nombre sensiblement supérieur à 2017. Au niveau national, le nombre de résultats défavorables est également de 0,03 %.

En moyenne, chaque mois, plus de 99,6 % des producteurs laitiers wallons n’ont pas de problèmes en substances inhibitrices, ce qui est similaire aux années précédentes (99,7 % en 2016 et 99,6 % en 2015). 95,7 % des éleveurs (96,8 % en 2017 et 95,4 % en 2016) n’ont pas eu de problèmes de substances inhibitrices sur l’ensemble de l’année 2018. Le pourcentage de producteurs pénalisés plusieurs fois sur un an est supérieur à 2017 mais comparable à 2016.

Quinze interdictions par mois

Le pourcentage de producteurs n’ayant obtenu aucun point de pénalisation (sans les substances inhibitrices) sur l’ensemble de l’année 2018 est de 69,1 %. Ce pourcentage est inférieur à 2017 (73 %) mais supérieur à 2016 (67,9 %).

En 2018, 182 exploitations ont été interdites pour germes ou cellules (140 en 2017, 185 en 2016), soit une moyenne de 15 par mois.

Tout comme en 2017, aucune exploitation n’a été interdite pour cause de présence de substances inhibitrices.

À la demande des acheteurs

Soit dans le cadre de l’attribution d’une prime, soit pour un besoin spécifique, des analyses supplémentaires sont effectuées à la demande de certains acheteurs.

Coliformes : sur les 46.318 analyses officiellement attribuées, 57,4 % (62,7 % en 2017 et 58,4 % en 2016) des résultats effectifs sont inférieurs ou égaux à 50 coli/ml.

Lypolise : sur l’ensemble de l’année, 4.779 déterminations ont été effectuées (8.896 en 2017 et 16.743 en 2016).

Spores butyriques : le Comité a effectué 5.320 analyses (4.494 en 2016 et 5.289 en 2016).

Du lait sensiblement plus gras

Dans la mesure du possible, la teneur en matières grasse et azotée totale est réalisée pour chaque collecte. En 2018, le CdL a reçu 422.313 échantillons pour le contrôle officiel et 412.253 ont été validés et donc attribués officiellement aux producteurs, soit 97,6 % des échantillons réceptionnés et une moyenne de 11,8 analyses par mois et par producteur.

La moyenne arithmétique de tous les résultats attribués aux producteurs (lait entier et écrémé) est de 40,11 g/l en matière grasse (39,81 g/l en 2017 et 39,98 g/l en 2016). Pour la matière azotée totale, la moyenne se situe à 34,60 g/l (34,65 g/l en 2017 et 34,27 g/l en 2016).

Enfin, grâce à la méthode infrarouge, le taux d’urée est également mesuré pour chaque collecte, en plus des teneurs en matières grasse et azotée. Cet élément est une donnée utile qui permet au nutritionniste d’évaluer l’équilibre de la ration alimentaire.

Pour l’année écoulée, le taux d’urée se situe à une moyenne de 224 mg/l pour 230 mg/l en 2017 et 210 mg/l en 2016. Le taux d’urée a systématiquement été plus haut au premier semestre 2018 par rapport à 2017 et 2016. Les taux sont plus bas qu’en 2017 et 2016 durant les mois d’août et septembre, probablement en raison de l’importance de la sécheresse.

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