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Les surfaces en hausse,

à l’image de la demande !

Sur la base d’une estimation provisoire du Nepg, la superficie des 5 plus grands pays producteurs de pommes de terre poursuit son évolution à la hausse, pour atteindre 609.000 ha en consommation. Soit la surface la plus élevée depuis longtemps !

Temps de lecture : 3 min

Bien qu’il ne s’agisse pas du bilan définitif – des chiffres actualisés seront publiés début juillet –, les estimations réalisées par le Groupe des producteurs du nord-ouest européen (Nepg) mettent en lumière une croissance globale des surfaces de 2,4 % par rapport à l’année dernière et de 8,4 % par rapport à la moyenne sur 5 ans.

Tous les pays producteurs de pommes de terre du continent voient leurs surfaces croître, avec la France et la Belgique en tête. La crainte qui s’affichait dès l’automne 2018 qu’un manque de plants de pommes de terre viendrait pénaliser les possibilités d’implanter davantage de surface s’est avérée infondée (les producteurs ont déjoué les pronostics en utilisant davantage de plants de petit calibre et de plants coupés…), même si les prix ont beaucoup augmenté. Cette hausse des prix et parfois aussi des locations de parcelle à l’année vont probablement accroître les coûts de production par rapport à l’an dernier.

Concernant la Grande-Bretagne, il est encore trop tôt pour faire une première estimation des surfaces sous pommes de terre, c’est pourquoi la comparaison porte sur la moyenne sur 5 ans. Toutefois, toute croissance de la superficie pourrait y être limitée par la saison difficile de l’an dernier et les prix élevés des plants.

Des cultures implantées tôt, mais freinées longtemps

Dans les cinq pays, les plantations ont été effectuées plus tôt qu’habituellement, mais les cultures n’en sont pas plus avancées pour autant aujourd’hui, en raison du froid qui a dominé en début de saison de croissance.

En Allemagne et en Belgique, les hâtives seront récoltées principalement à la mi-juillet (les premières, sur de très faibles volumes, à la fin juin), soit une semaine plus tard que la moyenne.

Une demande forte pour une offre plus tardive

Lors de la dernière réunion du Nepg, les pays membres ont constaté que l’augmentation des emblavements est conforme à la demande croissante pour la transformation et l’exportation. Ledit groupe souligne que c’est toujours le rendement et non la superficie qui déterminera la récolte finale, et que la saison de croissance est encore longue.

Comme il n’y aura pas de report de la récolte de 2018, la prochaine saison de pommes de terre sera plus longue que d’habitude et pourrait nécessiter plus de pommes de terre. La quantité extrêmement faible de pommes de terre libres encore en stock et l’arrivée une semaine plus tard des hâtives pour la transformation constitueront un défi pour l’industrie de transformation, qui est avide de matière première.

L’eau reste le point critique

Tous les pays considèrent que l’approvisionnement hydrique des cultures pose de grands défis, car les niveaux d’eau dans les réservoirs et les puits, ainsi que les réserves souterraines, sont aujourd’hui bien inférieurs à la normale.

Des précipitations sont vivement attendues pour les cultures et aussi pour permettre l’irrigation là où c’est possible. Certaines restrictions par rapport à cette pratique ont déjà été appliquées.

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