sa place dans notre société
Le Comité Européen des Chevaux de Travail (CECT), présidé par Jean-Claude Louis, a mis en place ces démonstrations du cheval utilitaire qui se sont déroulées sous la forme d’un concours. Ce fut l’occasion de montrer au public une véritable vitrine du cheval utilitaire car le cheval de trait est aujourd’hui sollicité non seulement dans les prestations de débardage forestier mais aussi dans le maraîchage et les travaux communaux comme il ne l’a jamais autant été depuis que la force motrice l’a supplanté.
Un concours international en forêt bertrigeoise
Les épreuves se sont déroulées sur les deux journées du 30 et 31 juillet. Neuf équipes de deux meneurs et deux chevaux chacune ont évolué sur chacun des chantiers simulés. Chaque équipe devait réaliser les épreuves de débardage et de circuit urbain avec un attelage à un cheval (en simple) et à deux chevaux (en paire). Les épreuves de maraîchage, en simple, consistaient en la réalisation de tracés rectilignes de buttes ainsi qu’au binage interligne de jeunes sapins.
L’équipe « Les deux frères » composée de Jean-Pol Moureau et Olivier Gillet s’est montrée la plus régulière et la plus efficace sur l’ensemble des deux journées. Le duo a utilisé des chevaux issus du croisement de Traits Ardennais avec l’Haflinger ; une façon de montrer que le Cheval de Trait Ardennais allégé répond parfaitement aux utilisations pluridisciplinaires modernes. L’équipe « Collin-Lejeune » composée d’Eric Collin et de Gérard Lejeune, en deuxième position, talonnent le premier équipage. La troisième place revient à la très jeune équipe « Rossi-Weyrich » composée par Antoine Rossi et Robin Weyrich, tous deux âgés de 18 ans.
Les prestations des 4 équipes françaises engagées au cours des deux journées furent très éloquentes. Parmi elles, l’équipe « Foret » composée de Brigitte Foret et de Benoît Verbeke, accompagnés de deux chevaux Boulonnais. Brigitte et ses chevaux sont en réelle symbiose. Ses Boulonnais impressionnent d’élégance, de précision et de puissance ; constamment aux ordres de Brigitte qui leur parle sans relâche.
La Société Royale du Cheval de Trait Ardennais et le concours de traction chevaline.
Faut-il le rappeler, la prestigieuse foire agricole et forestière de Libramont n’aurait pas lieu sans le Cheval de Trait Ardennais. Ses défenseurs initiaux furent à l’origine d’une foire modeste qui ne cessa de grandir en surface et en notoriété pour être ce qu’on lui connaît aujourd’hui sur le plan européen. Le Stud-Book du Cheval de Trait Ardennais est l’organisateur du traditionnel concours de traction chevaline du lundi : le « Challenge Marc Mousny ». C’est le Comité Européen des Chevaux de Travail (CECT) qui prend en main la mise en place et le déroulement du concours.
Il s’agit ici d’épreuves très techniques de précision et de puissance en traction de grumes et de charges avec un seul cheval par meneur. Evoluant dans un environnement très différent de celui qu’ils connaissent habituellement en forêt, les chevaux doivent être très sereins, concentrés et très à l’écoute de leur meneur. L’épreuve à la parole, obligeant le meneur à ne s’aider que de la voix pour guider son cheval, est sans doute la plus difficile et la plus impressionnante.
Le « Challenge Marc Mousny 2019 » qui engageait 21 chevaux fut remporté par Mathieu Louis et son Trait Belge, Charlot du Chanet. La deuxième marche du podium fut gravie par Michael Nélisse avec Eole du Norgaufay et en troisième position, Patrice Breuskin avec Caillou.
La vitrine du cheval de travail, très achalandée, que nous avons pu admirer à Libramont et à Bertrix est le fruit du travail de longue haleine de ces femmes et ces hommes du Stud-book du Cheval de Trait Ardennais, du CECT et de tous les acteurs qui ont participé à la réussite de ces journées. Qu’ils aient la reconnaissance de garantir l’avenir du cheval utilitaire.
