En agneaux, on compte deux séries, et la première est nettement supérieure. À tel point que les trois champions en seront issus.
Entre les deux premiers de cette série A, une hésitation est possible. C'est la profondeur de gigot qui fait la différence pour le médaillé d'or, à Jos Sprangers, de Meer. Un agneau développé, bien sur ses aplombs, avec une belle largeur de croupe et de poitrine. Le second, à Gérard Dossche, de Ronse, est plus typé, avec une très belle tête bien blanche et un beau profil, mais il est moins riche dans l'arrière-main et moins ouvert dans la poitrine. Le troisème, à Jos Sprangers, est un pur viandeux, un peu plus léger, sec dans la musculature, avec une belle épaule et une laine très courte, mais dégarnie.
La seconde série est pour Paul Van Baelen, de Pelt. Son agneau présente un modèle grandissant et bien typé, avec de la longueur et une belle ligne de dos. Il pêche un peu en viande avec un gigot que l'on souhaiterait plus profond, et une épaule plus marquée. Le second, à Jos Sprangers, est à l'inverse très bien musclé, mais manque de développement et surtout de puissance dans l'avant-main et de masculinité dans la tête. Le podium est complété par Geert Werbrouck, de Gits, avec un agneau qui présente une tête magnifique, archétype du genre, large avec des yeux bien marqués et un chanfrain prononcé. Il est malheureusement déservi par une laine plus floue et une ligne de dos un peu plus courte.
Les cinq meilleurs antenais sont départagés aux points par cinq membres du jurys. À l'unanimité moins un, c'est Jos Sprangers qui l'emporte. Son mâle est bien typé, avec une belle croupe, un corps cylindrique et une bonne ligne de dos. On lui souhaiterait encore plus d'ouverture dans la poitrine mais l'arrière-main est par contre bien éclatée. En deuxième position, on retrouve Geert Werbrouck, avec un modèle plus grandissant, très long et très fin de peau. Il est sec en viande mais montre moins de profondeur de gigot que le champion et une tête beaucoup plus bleutée. La médaille de bronze revient à Kristof Schillewaert, de Oudenburg, avec un antenais qui allie type et développement, sans toutefois avoir les qualités viandeuses des deux premiers.
Les béliers sont également classés aux points par les cinq jurys. A nouveau, c'est l'unanimité moins un qui désigne le champion de Kristof Schillewaert. Un bélier de cinq ans, toujours plein de jeunesse, avec une masse musculaire impressionante, tant dans le gigot que dans le dos. Un beau modèle de Texel moderne qui sait allier puissance, développement et vitalité. Le champion réserve, à Frédéric Derkenne, de Julémont, est également un beau réprésentant de la race. Très fin de peau et d'ossature tout en gardant une belle taille, il montre aussi un beau rebondi de gigot. En troisième position, on retrouve Geert Werbrouck, avec un bélier bien typé, un peu moins en condition, mais qui manque de puissance dans l'avant-main et de profondeur de gigot par rapport à ses concurrents.