
Ce que je retiens aussi de l’an dernier, c’est la contradiction, l’incohérence entre d’un côté le souhait affiché du consommateur pour le bio, le local… et de l’autre, les accords de libre-échange voulus par l’Europe (Ceta, Mercosur…). La gestion des aspects fonciers aussi est compliquée. Le positif : de bons rendements en céréales, et les prix semblent se raffermir.
Pour 2020, j’attends de la part des médias – généralistes – une couverture beaucoup plus objective et nuancée de leurs reportages et commentaires lorsqu’ils évoquent l’agriculture. L’an dernier, combien de fois n’ai-je pas vu lors des actualités ou de reportages à la télévision l’image systématiquement reprise d’un pulvérisateur au champ, le plus souvent sans aucun lien avec les sujets évoqués. Un exemple : on parle du glyphosate ou de souci avec le lisier dans le nord du pays, et l’image montre un traitement contre le mildiou en pomme de terre ! L’agri-bashing, cela devient insupportable. On n’ose presque plus circuler avec un pulvérisateur, même pour protéger des cultures bio ! On nous dit qu’il faut communiquer, mais comment ? Malgré tout, j’aime mon métier, je veux rester positif, je prends soin de bien réfléchir à la manière dont je gère les activités aux champs et à la ferme, dont une partie est en bio.
, agriculteur et éleveur à Thuin