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De la cohérence, s’il vous plaît

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De l’année 2019 qui vient de se terminer, je retiendrai en tout premier lieu, comme beaucoup, ces grosses chaleurs, particulièrement vers la fin du mois de juillet. Ce n’est évidemment pas idéal lorsque l’on élève des animaux, porcs, bovins et volaille. J’élève des poulets de chair qui heureusement étaient âgés de 3 semaines au moment du pic de température. Le jeudi 25 juillet, sous 41ºC, en pleine moisson, après avoir changé la lame de coupe entre les colzas et les froments, je me souviens m’être abrité sous un arbre tellement la chaleur était pénible à supporter.

Ce que je retiens aussi de l’an dernier, c’est la contradiction, l’incohérence entre d’un côté le souhait affiché du consommateur pour le bio, le local… et de l’autre, les accords de libre-échange voulus par l’Europe (Ceta, Mercosur…). La gestion des aspects fonciers aussi est compliquée. Le positif : de bons rendements en céréales, et les prix semblent se raffermir.

Pour 2020, j’attends de la part des médias – généralistes – une couverture beaucoup plus objective et nuancée de leurs reportages et commentaires lorsqu’ils évoquent l’agriculture. L’an dernier, combien de fois n’ai-je pas vu lors des actualités ou de reportages à la télévision l’image systématiquement reprise d’un pulvérisateur au champ, le plus souvent sans aucun lien avec les sujets évoqués. Un exemple : on parle du glyphosate ou de souci avec le lisier dans le nord du pays, et l’image montre un traitement contre le mildiou en pomme de terre ! L’agri-bashing, cela devient insupportable. On n’ose presque plus circuler avec un pulvérisateur, même pour protéger des cultures bio ! On nous dit qu’il faut communiquer, mais comment ? Malgré tout, j’aime mon métier, je veux rester positif, je prends soin de bien réfléchir à la manière dont je gère les activités aux champs et à la ferme, dont une partie est en bio.

Jean Marlier

, agriculteur et éleveur à Thuin

La Une

Campagne betteravière 2022/2023: quelles compensations pour les planteurs impactés par le gel?

Betteraves La campagne 2022/23 restera en mémoire pour les betteraviers belges. On pourrait croire que c’est grâce aux rendements car, avec près de 15 t de sucre à l’hectare pour Iscal (betteraves décolletées) et 16 t de sucre pour la RT (betteraves entières), le rendement de 2022 est l’un des meilleurs des 10 dernières années. Cependant, ce n’est pas tant cela qui a marqué les esprits mais bien la fin de campagne inédite à cause des problèmes de gel/dégel du début de l’hiver. Retour sur les faits marquants de cette campagne.
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