et enseignements pour les semis du printemps
et le Lcv – au sein du réseau Varmabel – en Basse et moyenne Belgique. Nous vous invitons à en découvrir les conclusions
majeures ainsi que les recommandations pour les semis à venir.
Des rendements contrastés
La mauvaise répartition des pluies orageuses de l’été et les vagues de chaleur ont entraîné une variation considérable des rendements en grain d’une région à l’autre et d’une parcelle à l’autre. Les récoltes ont pu se faire dans de bonnes conditions et les rendements se sont avérés généralement meilleurs qu’en 2018. Les teneurs en humidité à la récolte n’ont pas diminué de manière aussi spectaculaire qu’en 2018. En raison de coûts de séchage plus élevés combinés à un plus faible prix par tonne de grain, les rendements financiers sont en retrait par rapport à ceux obtenus ces dernières années.
Organisation des essais
Au sein de Varmabel, le Centre indépendant de promotion fourragère (Cipf) et le Centre agricole des plantes fourragères en Flandre (Lcv) collaborent pour la réalisation des essais variétaux post-inscription du réseau de base consacré au maïs grain. Cela permet l’élaboration d’une synthèse annuelle reposant sur plusieurs essais réalisés selon un protocole standard et bien répartis dans les différentes régions agricoles de Basse et Moyenne. La coordination des activités et la synthèse des résultats sont assurées par le Cipf.
Dans le réseau de base, les hybrides testés sont les meilleures variétés de maïs grain de l’année précédente ainsi que celles ayant eu des résultats favorables dans le réseau probatoire Cipf 2018. En plus de celles-ci, les nouvelles inscriptions du catalogue belge sont testées ainsi que quelques variétés qui ont réalisé d’excellents résultats au cours de leur première année d’expérimentation dans les essais officiels pour l’inscription au catalogue belge. Neuf essais ont été mis en place l’an dernier (6 par le Cipf, 3 par le Lcv).
Toutes les variétés de maïs grain testées sont classées après la récolte sur la base du rendement/ha (ramené à 15 % d’humidité de grain) et du rendement financier (exprimé en €/ha). Ce dernier est basé sur le prix de vente du grain après déduction des frais de séchage.
Au total, 55 variétés ont été testées dans le réseau de base l’an dernier. Sept essais implantés en Basse et Moyenne Belgique ont été retenus pour la synthèse des résultats 2019 : Acosse, Boutersem, Kaulille, Naast, Saint Géry et Tongerlo (Cipf) et Tongeren (Lcv). Les différentes variétés ont été comparées à quatre variétés témoins (Es Zorion, Katarsis, P8307 et Rgt Chromixx) qui sont des variétés testées depuis plusieurs années et faisant preuve d’un comportement satisfaisant pour l’ensemble des critères de choix.
Quatre critères majeurs pour le choix variétal !
Un bon rendement combiné à une faible teneur en humidité du grain est prioritaire. Les autres paramètres tels qu’une bonne résistance à la fusariose, au charbon et à la verse sont également très importants, de même qu’un comportement régulier d’une année à l’autre.
Le rendement en grain combiné à une faible teneur en humidité
Un rendement en grain élevé est un critère de choix variétal très important surtout lorsque le maïs est récolté sous la forme de grain humide. En circonstances normales, le maïs grain est alors récolté à une teneur en humidité variant entre 30 et 35 %. Pour le maïs grain à sécher, il faut viser 30 % ou moins si cela s’avère possible. Afin de limiter les frais de séchage autant que possible, la teneur en humidité du grain est un autre critère de choix essentiel.
Après le remplissage de l’épi et l’apparition du point noir obtenu généralement vers les 36 % d’humidité (fin des transferts), la phase de dessèchement commence. Certaines variétés conviennent mieux que d’autres pour obtenir cette réduction de l’humidité. Malgré une floraison plus tardive (4 à 7 jours), les variétés précoces qui ont un caractère denté peuvent généralement être récoltées à des humidités assez basses lorsque les températures de septembre et octobre restent douces.
La résistance à la verse mécanique
La résistance des tiges à la fusariose
La résistance à la fusariose des tiges constitue aujourd’hui encore un autre critère de choix important. Chaque année, nous observons de grandes différences entre les variétés. Pour certaines variétés sensibles, le comportement est satisfaisant jusqu’au stade récolte en épi broyé ou grain humide, mais il se détériore progressivement par la suite. Si l’on est conscient de cette évolution, on peut opter pour de telles variétés en grain humide à condition de les récolter suffisamment tôt.
La résistance au charbon
L’année 2019 a été propice au développement du charbon. Il s’est principalement manifesté sur les tiges alors qu’il était peu présent sur les épis. Même si le charbon n’est pas toxique, il faut éviter les variétés trop sensibles car sur épi il occasionne des pertes pouvant être importantes.
Quelles variétés semer ?
Confirmations : Sy Telias, Henley, P8329, Rgt Attraxion, Volney, P8642, Lg 30258, Es Inventive, Rgt Maxxatac, Kws Iconico, P8307, Benedictio Kws, Es Zorion et Es Perspective.
Testée depuis 4 ans, la variété Sy Telias confirme son excellent potentiel de rendement en grain. Avec une teneur en humidité intéressante à la récolte, elle occupe aussi la première place en termes de rendement financier.
Nouveautés intéressantes : Farmoritz, Lg 31245, Lg 31238, Mas 23.M, Lg 31272, Sy Calo, Lg 31219, P8812, Dkc2990 et Dkc2788.
Chaque année, on remarque que les nouveautés apportent des progrès génétiques. Après analyse des résultats pluriannuels des 7 dernières années, nous constatons que le rendement en grain à 15 % d’humidité augmente en moyenne chaque année de 1,8 %. Cela représente une augmentation d’environ 200 kg de grain sec par ha. Il n’est donc pas surprenant que le top 4 se compose de nouvelles variétés.
Très bonne entrée dans ce réseau pour la nouveauté Farmoritz qui se classe première pour le rendement en grain à 15 %. Elle se classe deuxième en ce qui concerne le rendement financier malgré un taux d’humidité du grain élevé. Cette variété avait également obtenu de bons résultats dans le réseau probatoire 2018.
Lg 31245, Lg 31238 et Mas 23.M présentent un excellent niveau de rendement en grain à 15 % d’humidité. C’est le cas également pour le rendement financier malgré une teneur en humidité un peu plus élevée que la moyenne. La troisième citée confirme les bons résultats obtenus en 2018 en réseau probatoire.
La nouveauté Lg 31272 semble également très prometteuse avec un excellent rendement en grain à 15 % d’humidité. Elle, confirme ainsi les résultats obtenus en réseau probatoire 2018. Suite à une humidité plus élevée à la récolte, son rendement financier est inférieur à la moyenne des témoins. On valorisera donc principalement cette variété en maïs grain humide.
Comme dans les essais du réseau probatoire 2018, Sy Calo procure un excellent rendement en grain qui combiné à une teneur en humidité intéressante, lui permet d’atteindre aussi un très bon niveau de rendement financier.
Les nouveautés Lg 31219 et P8812 montrent un très bon rendement en grain à 15 % d’humidité. Dans le cas d’une récolte de mais grain à sécher, la première citée aura la préférence en raison d’une teneur en humidité plus faible à la récolte.
En figurant parmi les variétés les plus précoces de ce réseau, les nouveautés Dkc2990 et Dkc2788 conviennent très bien en cas de séchage avec un bon niveau de rendement financier. Elles étaient déjà parmi les plus précoces dans le réseau probatoire 2018.
Lorsqu’elles sont récoltées en maïs fourrage, les variétés DKC2788 (très précoces), Lg 31245, Lg 31238, Sy Calo et Lg 30258 (précoces), Lg 31272, Farmoritz et Volney (demi-précoces) donnent également satisfaction.
Dans les trois essais repris dans la synthèse grain 2019, toutes les variétés se sont bien comportées vis-à-vis de la fusariose des tiges, de la verse et du charbon sur épis, à l’exception d’Anovi Cs pour la fusariose des tiges.
Cipf ;
Lcv











