L’Agpb dénonce la méthode

Depuis plusieurs mois, on assiste à la publication de résultats d’analyses sur la teneur en glyphosate dans les urines de citoyens français, visant à mettre en avant une large contamination de la population française. « Ces communications entretiennent un sentiment de peur et de danger en matière de santé publique stigmatisant toujours plus les pratiques des agriculteurs », dénonce l’Association générale des producteurs de blé français dans un communiqué du 11 février. L’Agpb a dès lors souhaité contribuer au débat « en évaluant, de manière objective, factuelle et indépendante, le taux de glyphosate chez les céréaliers, en pleine période d’utilisation de cet herbicide ».

Le 12 novembre dernier, 48 céréaliers, administrateurs de ladite association, originaires des différentes régions françaises ont accepté de se soumettre à un test de dosage de glyphosate dans leurs urines. Les prélèvements, effectués selon le protocole en vigueur, ont été analysés par le laboratoire indépendant de pharmacologie, toxicologie et pharmacovigilance du centre hospitalier universitaire de Limoges.

« Les résultats de ces analyses sont sans appel : 100 % sont en dessous du seuil de quantification réglementaire européen soit 1µg/l (microgramme par litre) et pour 77 % d’entre eux, il n’y a aucune détection. Ils viennent appuyer les résultats observés sur tout le territoire par des agriculteurs », poursuit l’Agpb.

En conséquence, après avoir transmis l’ensemble des résultats à l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, l’Association générale des producteurs de blé demande à celle-ci de prendre position, « pour éclairer le débat public, sur les méthodes d’analyses utilisées et sur le sens à donner en matière d’exposition de la population aux différents résultats présentés ».

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