et la bienveillance
aux hirondelles
Le gîte, le couvert et la bienveillance
Les actions proposées touchent plus particulièrement à trois axes : le gîte, le couvert et la bienveillance.
le gîte, c’est-à-dire donner la possibilité aux hirondelles de construire leur nid grâce l’aménagement d’emplacements adéquats ou la mise à disposition de boue ;
le couvert, c’est-à-dire favoriser le maintien des insectes volants qui constituent leur unique source de nourriture ;
la bienveillance, c’est-à-dire éduquer à la tolérance envers les hirondelles et proposer des solutions permettant de cohabiter durablement avec elles.
De rivage, de fenêtre et rustique
Les hirondelles sont strictement insectivores et chassent exclusivement les insectes en vol. Dès septembre, elles migrent vers différentes régions d’Afrique et reviennent nicher en Europe en mars. Elles vivent ainsi d’éternels printemps et étés.
L’hirondelle de rivage (Riparia riparia) a un plumage brun au-dessus et blanc en dessous, traversé par une bande brune. Sa queue courte est peu échancrée. Elle est la plus petite de nos hirondelles et la plus menacée d’extinction. Cette espèce vit en colonie, elle creuse la berge mais niche aussi dans les parois verticales de sable ou de calcaire. Elle peut ainsi s’établir dans les parois de carrières en activité. Son effectif est estimé entre 1.700 et 3.000 couples en Wallonie. « Les Bocages » travaille, entre autres, à la restauration de son habitat naturel en collaboration avec la division des cours d’eau non navigables.
L’hirondelle de fenêtre (Delichon Urbica) a la queue courte et moins échancrée que l’Hirondelle rustique. Son plumage est bleu-noir au dessus, et blanc pur sur le ventre. Son croupion est blanc. Cette espèce vit aussi en colonie. Elle installe son nid sur les bâtiments citadins et les habitations urbaines, en façade, sous les débordements de toitures ou à l’encadrure des fenêtres. En Wallonie, son effectif est estimé à 32.000 couples.
Enfin, c’est la célèbre hirondelle rustique ou hirondelle des cheminées (Hirundo rustica) que nous croisons dans nos étables. L’hirondelle rustique est la plus grande de nos hirondelles. Elle a une longue queue échancrée avec de gracieux filets. Son plumage est bleu métallique sur le dessus et blanc délavé sur le dessous. Le front et la gorge sont de couleur rousse (ou rouge foncé), la gorge est soulignée d’un collier bleu-noir. Cette espèce bâtit généralement son nid dans des fermes d’élevage, à l’intérieur d’étables ouvertes. Néanmoins, elle affectionne également les abris de jardin, les hangars ainsi que les garages ouverts. Son effectif est estimé à 36.000 couples en Wallonie.
Protégée par la législation…
Les hirondelles sous pression
S
Comment agir ?
Concrètement, nous pouvons offrir aux hirondelles des espaces où elles trouvent le gîte et le couvert. Il s’agit tout d’abord de leur laisser un accès facile aux bâtiments d’élevage et de leur donner la possibilité d’effectuer des allées et venues. Afin de suspendre leur nid, les hirondelles apprécieront d’y trouver des tubes, des clous, des planchettes, voire des supports à nids faits maison. Pour la construction du nid, la présence de boue est également nécessaire à l’hirondelle rustique et de fenêtre. La première y ajoutera du foin tandis que la seconde préférera les gravillons. Lors des périodes sèches, il est donc conseillé de veiller à garder un point de boue bien accessible.
Pour le couvert, le fumier et les déjections des animaux apporteront aux oiseaux les insectes nécessaires à leur alimentation. Si l’environnement proche est varié et vecteur d’insectes supplémentaires, c’est encore mieux.
Pour contourner les désagréments des déjections, des supports de recueil peuvent être fixés en dessous des nids (pas trop bas pour éviter la création d’un nouveau nid).
Quelques gestes simples donc, mais au combien profitables à ces joyeux symboles que sont les hirondelles.
D’après CAP’Hirondelles
