filles et garçons,
deviennent « mountje » de Warneton.
Seul cortège nocturne de la région.
Ils dansent en blancs capuchons,
tels des petits moines mais sans bedon.
Premier samedi de décembre,
les enfants doivent attendre.
Dans la cheminée reste que les cendres,
le grand Saint, dans la nuit, va descendre.
Sa bonté, de leur sagesse va dépendre.
Pas de lézard, il a le cœur tendre.
Avant sous la constellation,
dans une familiale agitation,
avec fanfares et chansons,
on oublie la froide saison.
Nombreux chars pour la célébration
de la Saint-Nicolas de Warneton.
Les papys aux regards bienveillants,
les petits aux yeux brillants le bébé,
au chaud dormant, dans le landau et… en avant
tous suivent le cortège rutilant
et leurs petits dons appétissants.
Puis, le voilà sur son étalon,
lançant des oranges à profusion,
Le bon vieux Saint et son compagnon
l’inquiétant Nicodème sur les talons.
Ce sévère veille, fait attention
qu’aucun n’ait de ruades dans le menton.
Crêpes, chocolats, bonbons
sont distribués aux polissons.
Et tous vont en direction
de la place sous les lampions.
Depuis l’hôtel de ville,
sur le perron haut perché,
le Saint refait son apparition.
Tous se bousculent en accordéon,
sont prêts à se crêper le chignon,
à arracher de la veste, les boutons,
à vandaliser les pantalons,
pour attraper un « mountje » en chiffon,
à la tête de plâtre et corps en carton.
Ah là là quelle déception,
cette année, après mûres réflexions,
tous en sont venus à la conclusion,
qu’il faut encore et encore prendre ses précautions
et que l’on ne peut pas dans ces conditions,
faire la fête, en décembre, à Warneton.
