La grosse différence entre le butane et le propane réside dans la température d’ébullition. Celle-ci est de 0ºC pour le butane et de -42ºC pour le propane. Ce dernier est adapté à des applications extérieures car il est utilisable même lorsqu’il gèle (jusqu’à -42ºC). Le butane est quant à lui plutôt réservé à des usages intérieurs, puisqu’il devient liquide et inutilisable à des températures en dessous de zéro.
Dans les zones rurales, le raccordement au réseau de distribution de gaz n’est pas toujours possible. Il faut alors se tourner vers un autre mode de stockage ou de conditionnement pour bénéficier de son utilisation.
Le choix du conditionnement est déterminé par les besoins et la destination finale du gaz. Deux grandes catégories de stockage sont possibles : en citernes ou en bouteilles.
La citerne, souterraine ou aérienne ?
La citerne souterraine :
C’est la plus populaire auprès des particuliers. Elle est compacte et respecte l’esthétisme des abords paysagers (seul le couvercle, avec les instruments de mesure et de lecture, reste visible). Le gros inconvénient est que la citerne, même recouverte de plus de 50 cm de terre, doit être placée en dehors des zones de passage de véhicule.
La citerne aérienne :
Il existe différents formats et les volumes de stockage proposés sont plus importants que les citernes souterraines. Autre avantage : son installation est simple et rapide (pas de travaux de terrassement).
En fonction de la quantité stockée
Ce sont tout d’abord les directives légales en matière de distances de sécurité qui vont vous permettre de savoir si vous avez le choix entre les deux options.
Si vous disposez de l’espace suffisant pour une citerne enterrée ou aérienne, vous ferez votre choix en fonction de vos besoins de stockage et sans doute aussi en fonction de votre budget et de l’esthétisme désiré.
En Région Wallonne, les conditions de référence (conditions intégrales et conditions sectorielles) pour le stockage en vrac de LPG sont différentes en fonction de la quantité.
Pour un réservoir enterré d’une capacité inférieure à 5.000 litres, on est dans une déclaration de classe 3 avec des distances de sécurité minimales à respecter en fonction de la situation :
– Espace libre autour de la chambre de visite de la citerne (ex : haie) : 1 mètre ;
– Espace du bord de la citerne à la limite de propriété : 2,5 mètres ;
– Espace libre de la soupape de sécurité ou bouche de remplissage de la citerne par rapport à la limite de propriété, de la voie publique ou de matériaux inflammables (ex : stock de bois) : 3 mètres ;
– Espace libre de la soupape de sécurité ou bouche de remplissage de la citerne par rapport à l’ouverture d’un local d’habitation (mesuré en ligne droite), à l’ouverture d’un local non soumis à l’interdiction de feu nu (mesuré en ligne droite), à l’entrée d’une cave ou d’un sous-sol ou à une ouverture dans le sol (ex : bouches d’aération) : 5 mètres
– Espace libre entre un mur écran et la citerne. Un mur écran peut être installé dans le but de respecter les distances de sécurité entre la citerne et toute autre installation (stockage, habitation…), les distances sont alors mesurées en contournant horizontalement l’écran. L’écran doit être étanche et inflammable, résister 60 minutes au feu et d’une hauteur minimale de 1,5 mètre : 1 mètre
– Espace entre une installation électrique et la citerne (sauf si équipement Ex) : Ne peuvent pas être dans la même zone.
Pour un réservoir enterré d’une capacité supérieure à 5.000 litres, on est dans une déclaration de classe 2 pour laquelle il faut se renseigner auprès d’un organisme professionnel de fourniture et de pose.
Par ailleurs, Une couche de terre de 50 cm doit recouvrir la citerne (sauf les équipements). On peut déroger à cette règle si une protection métallique est mise en place entre la citerne et le sol, mais la couche de terre ne pourra être inférieure à 30 centimètres.
Pour un réservoir aérien d’une capacité inférieure à 3.000 litres, il s’agit également d’une déclaration de Classe 3 avec des distances de sécurité minimales à respecter en fonction de la situation du réservoir :
– Espace libre autour de la citerne (ex : haie) : 1 mètre ;
– Espace libre entre la citerne et la limite de propriété et/ou la voie publique : 3 mètres ;
– Espace libre entre la citerne et l’ouverture d’un local d’habitation (mesuré en ligne directe), l’ouverture d’un local non soumis à l’interdiction de feu nu (mesuré en ligne directe), l’entrée d’une cave ou d’un sous-sol, l’ouverture dans le sol (ex : bouches d’aération) ou des matériaux inflammables pouvant générer un incendie qui n’est pas important (<8 kW/m2) : 5 mètres ;
– Espace libre de la citerne à un stock de matériaux inflammables pouvant générer un incendie important (>8kW/m2) : 10 mètres ;
– Espace libre entre un mur écran et la citerne. Un mur écran peut être installé dans le but de respecter les distances de sécurité entre la citerne et toute autre installation (stockage, habitation…), les distances sont alors mesurées en contournant horizontalement l’écran. L’écran doit être étanche et ininflammable, résister 60 minutes au feu, dépasser de minimum 50 centimètres la partie supérieure de la citerne et d’une hauteur minimale de 1,5 mètre : 1 mètre ;
– Espace entre une installation électrique et la citerne (sauf si équipement Ex) : ne peuvent pas être dans la même zone.
Pour un réservoir aérien d’une capacité supérieure à 3.000 litres, on est dans une déclaration de Classe 2 pour laquelle il faut se renseigner auprès d’un organisme professionnel de fourniture et de pose.
La bouteille, identifiée par l’étiquette et l’ogive
Un large choix existe sur le marché. Elle peut être en plastique ou en métal, suivant le gaz qu’elle contient et l’affectation qu’on lui attribuera. L’avantage principal de ce conditionnement est la facilité de maniabilité et de remplacement lorsque la bouteille est vide. Son principal inconvénient sera son stockage en toute sécurité.
Pour savoir comment stocker les bouteilles, il faut d’abord identifier le contenu de celles-ci. Afin de faciliter l’identification du gaz contenu dans la bouteille, deux sources d’information sont disponibles : l’étiquette et l’ogive.
L’étiquette comporte les indications obligatoires relatives au contenu de la bouteille :
– le nom, l’adresse et le numéro de téléphone du fabricant ;
– le logo du fabricant ;
– les losanges de danger ;
– la dénomination officielle du produit.
– les phrases R & S ;
– le nº UN ;
– la classification ADR (optionnel) ;
– les instructions du fabricant pour l’utilisation du produit ;
– le nº référence de l’étiquette ;
– Éventuellement, la composition du produit.
Les fournisseurs de gaz peuvent concevoir des étiquettes différentes néanmoins le texte et les symboles doivent toujours correspondre aux prescriptions légales.
L’ogive est la partie supérieure de la bouteille de gaz. Un code couleur existe et doit être respecté pour faciliter l’identification visuelle.
Chaque fournisseur et marque de gaz utilisent un code couleur distinct entre bouteilles de Propane et de Butane. Certaines de ces bouteilles sont étiquetées clairement, ce qui les rend encore plus aisément identifiables pour les consommateurs.
Des conditions de stockage également liées à la quantité pour les bouteilles
Il existe en Région Wallonne trois cas possibles en fonction du volume de gaz stocké (les bouteilles vides et pleines sont prises en considération) :
Pour une quantité inférieure ou égale à 300 litres (=12 bouteilles de 10,5kg) : Aucune autorisation n’est nécessaire. Le stockage peut se faire sans démarche particulière.
Pour une quantité allant de 300 litres à 700 litres (= entre 12 et 27 bouteilles de 10,5kg) : Une déclaration de Classe 3 doit être faite à la commune. Celle-ci doit être informée du stockage.
Pour une quantité strictement supérieure à 700 litres : une autorisation de Classe 2 équivalent à un permis d’environnement est nécessaire.
Moins de 300 litres en récipients mobiles
De 300 à 700 litres en récipients mobiles
Pour connaître les conditions de stockage du gaz en récipient mobile, il faut se référer à l’arrêté du gouvernement wallon du 19 mai 2005.
Il est préférable que les bouteilles soient stockées à l’extérieur ou dans un local bien ventilé. Dans le cas où elles sont stockées dans un local fermé, des conditions strictes sont à respecter et cela doit être vérifié par les pompiers.
L’implantation du dépôt
Le mur écran
Le mur écran peut être installé dans le but de respecter les distances de sécurité entre le lieu de stockage et toute autre installation (limite de propriété, voie publique, stockage, habitation…), les distances sont alors mesurées en contournant horizontalement l’écran.
L’écran doit être :
– réalisé en maçonnerie (épaisseur de 18 cm) ou en béton (épaisseur de 10 cm) ou en autres matériaux résistant au minimum 30 minutes au feu suivant la norme NBN.713.020 ;
– dépasser de minimum 50 centimètres la partie supérieure des bouteilles.
Prévention des accidents et incendies
