Si un gouvernement mondial venait à imposer ses volontés à tous les bipèdes Homo sapiens qui peuplent la Terre entière (il paraît qu’il y en a trop) il faudrait qu’il revoie sa copie avant d’imposer des mesures du genre contrôle strict des naissances ou taxe sur la respiration pouvant être assimilée à la taxe carbone dont on parle de plus en plus souvent. En constatant ce qui se passe pour le coronavirus on peut s’attendre à tout… Si ces personnages s’étant proclamés détenteurs d’une autorité suprême décidaient de régenter tous les peuples pour sauver la planète et le climat il est urgent que tous les peuples soient informés de la vaste escroquerie que constituerait une taxation de la respiration de chaque individu. De plus, désigner comme coupable de la modification du climat les seuls combustibles fossiles est également une aberration totale. Voici les faits :
En ne considérant « que » les bactéries il y a, en poids de biomasse, 1.160 fois plus de bactéries que d’êtres humains sur l’ensemble de la planète et ces bactéries dégagent par leur processus de respiration métabolique 2.950 milliards de tonnes de carbone chaque année ! Alors l’humanité tout entière fait figure de bon élève car elle ne dégage en respirant « que » 2,5 milliards de tonnes de carbone chaque année. Et les combustibles fossiles, combien de tonnes de CO2 dégagent-ils pour la production d’électricité, les transports, le chauffage et l’industrie dans le monde entier alors qu’on accuse ces combustibles fossiles frontalement d’être les principaux perturbateurs du climat ? La réponse est trente-cinq milliards de tonnes soit 84 fois moins que toutes les bactéries qui vivent sur la totalité de la planète… De qui se moque-t-on ? Toutes ces données sont publiques, disponibles dans diverses publications scientifiques et entre autres sources sur le site en.wikipedia.org
Si vous voulez être complet et branché(e) vous devez absolument parler de biodiversité, de biosphère et aussi et surtout de biomasse, c’est encore plus « chébran » ! À la lecture de ce billet vous disposerez de tous les arguments pour soutenir que finalement l’homme dont les écologistes malthusiens dénoncent la surpopulation n’entre que pour infime partie dans cette biosphère et cette biomasse dont il est dit et répété qu’elle est en danger. Encore une fois je n’invente rien. Tout est dit dans un article paru dans les PNAS(http://www.pnas.org/cgi/doi/
Qu’entend-on par biosphère ? Il s’agit de tous les êtres vivants sur notre planète, depuis les virus et les archéobactéries jusqu’à l’éléphant et naturellement nous-mêmes les bipèdes. Des scientifiques du CalTech à Pasadena en Californie ont évalué en compilant les données disponibles relatives, donc, à la biomasse les contributions de tous les êtres vivants et ont exprimé les résultats de leurs travaux en gigatonnes de carbone (1 Gt C = mille milliards de kilos de carbone).La totalité de la biomasse terrestre représente 550 Gt C. La plus importante part de cette biomasse est constituée de végétaux (y compris le phytoplancton) à hauteur de près de 82 % du total du carbone immobilisé. Les levures et les champignons (fungi), un monde à lui tout seul, représentent une biomasse 6 fois supérieure à toute celle des animaux, dont nous faisons partie comme les coraux (famille des cnidaires), les nématodes et les insectes (arthropodes). Tous les animaux ne contribuent qu’à hauteur de 0,36 % de toute la biomasse terrestre.
Quant à l’espèce humaine c’est tout simplement du pipi de sansonnet, rien du tout, puisque toute la « viande humaine » rassemblée ne représente que 0,01 % de tout le carbone immobilisé par des êtres vivants sur la planète Terre. Autant dire qu’il faut mettre un gros bémol à nos prétentions extravagantes de domination du monde vivant et qu’il faut aussi bien garder en mémoire que notre « activité humaine » si décriée par les écologistes est tout simplement ridiculement faible. Si on part du principe que chaque organisme vivant émet pour la bonne marche de son métabolisme autant de CO2 toutes proportions gardées en ce qui concerne sa taille, l’exhalaison de gaz carbonique par nous autres bipèdes ne peut en aucun cas interférer avec l’équilibre de l’atmosphère planétaire et ceci d’autant plus que le principal représentant de la biomasse terrestre (et océanique) – et de très loin – est constitué par les végétaux et le phytoplancton qui utilisent le CO2 comme aliment de base. Donc, pas de souci à se faire en ce qui concerne notre respiration, elle servira d’aliment aux plantes de même que tout ce mauvais gaz carbonique que nous produisons en consommant du carbone fossile, pétrole, charbon ou gaz.
Ce qui est enfin intéressant de noter est l’importance des animaux d’élevage – veaux, vaches, cochons et couvées – tout simplement 1,6 fois plus que la population humaine. Ce phénomène est récent dans l’histoire de la planète puisque l’élevage n’a pris une importance notoire puis irremplaçable il n’y a qu’une douzaine de milliers d’années quand nos ancêtres ont découvert qu’il était plus simple d’élever des animaux plutôt que de se fatiguer à les chasser avec un résultat aléatoire. Ce changement dans les habitudes des humains a coïncidé avec l’apparition de l’agriculture
Les auteurs de l’article ont clairement précisé qu’il existait de nombreuses incertitudes dans leur évaluation globale mais celle-ci a le mérite de remettre les idées au clair. Dorénavant il faudra revoir notre copie en tenant compte du fait que nous sommes, nous les humains, bipèdes arrogants, une poussière dans le monde vivant terrestre.
