Une transition dans les plus brefs délais
Selon le texte voté, les lapins sont les animaux les plus couramment élevés en cage, dont 85 % sont rudimentaires, les empêchant d’avoir un comportement naturel. Environ la moitié des poules pondeuses de l’UE sont élevées dans des cages aménagées, tandis que la majorité des truies sont mises en cage à certains moments de leur vie.
La Commission européenne devrait, elle, présenter sa réponse à l’initiative citoyenne prochainement. Présente dans l’hémicycle à Strasbourg, la commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides a assuré qu’elle se pencherait sur les demandes de fin de l’élevage en cage, mais aussi de soutien aux éleveurs devant modifier leurs élevages et de respect de normes semblables pour les produits importés. « Nous devons écouter les voix de nos concitoyens et faire cette transition vers une approche plus durable dans les plus brefs délais », a-t-elle déclaré, sans s’avancer, à ce stade, sur la nécessité d’une législation supplémentaire dans l’UE. La Commission européenne est en train, dans le cadre de la stratégie de la ferme à la table, de mener une évaluation de législation en place. Des propositions en la matière sont attendues en 2022.
la Wallonie a montré l’exemple
Une interdiction qui va dans le sens de ce qui se fait en Wallonie. Et Benoît Lutgen, député européen membre de la commission Agriculture et Développement rural du Parlement européen, s’en enorgueillit Dès 2006, lorsqu’il était ministre de l’Agriculture, il avait notamment mis en place une politique de soutien aux investissements pour aider les éleveurs wallons à améliorer les conditions de bien-être animal, environnementales et sanitaires.
Pour lui, cette nécessaire évolution de l’élevage en Europe doit absolument être accompagnée par :
– une aide financière aux éleveurs pour leurs investissements comme la Wallonie a pu le faire en les aidant à transformer leurs exploitations et leurs élevages pour donner suffisamment d’espace à chaque animal pour son bien-être ;
– une interdiction des importations notamment de volailles brésiliennes ou thaïlandaises (500.000 tonnes par an) qui ne respectent pas les mêmes normes en termes de bien-être animal ;
Car, martèle-t-il, il est inacceptable que l’Europe continue d’importer des produits agricoles ne respectant pas les mêmes normes environnementales, sanitaires ou de bien-être animal !
