De son côté, Emmanuel Macron a appelé Moscou à être « responsable » en permettant que les semis en Ukraine aient lieu, faute de quoi la guerre provoquera dans 12 à 18 mois « une famine inéluctable », avec des pénuries de céréales au Moyen-Orient et en Afrique du Nord -où l’Égypte dépend notamment « à 80 % » des céréales russes et ukrainiennes pour nourrir sa population. L’Égypte, la Turquie, le Bangladesh ou encore le Nigeria, des pays très peuplés, sont les principaux importateurs des céréales de Russie et d’Ukraine. S’exprimant en tant que président du Conseil de l’UE « et en lien avec l’Union africaine », le président français a proposé à Bruxelles une « initiative pour la sécurité alimentaire » avec d’abord un « plan d’urgence de libération des stocks en cas de crise pour éviter toute pénurie et modérer les hausses de prix ».
Autre volet, « obtenir un engagement multilatéral à ne pas imposer de restrictions à l’export des matières premières agricoles ». En outre, il a souhaité « dès cet été une action coordonnée des pays producteurs pour relever temporairement les seuils de production lorsque cela est possible » et « mettre en place un mécanisme d’allocation des volumes pour garantir un accès de tous, en particulier des plus vulnérables, en quantité suffisante et à prix raisonnables ». Emmanuel Macron suggère également d’aider la production dans les pays les plus touchés, « en augmentant significativement les investissements dans la production alimentaire durable et les chaînes de valeur agricole ». Il a précisé avoir exposé cette initiative à ses homologues du G7, pour beaucoup gros producteurs, afin de les engager dans cette démarche, et veut l’élargir dans le cadre du G20.











