Deuxième producteur de blé au monde, l’Inde a annoncé samedi interdire les exportations de cette denrée, sauf autorisation spéciale du gouvernement, face à la baisse de sa production due notamment à des vagues extrêmes de chaleur. New Delhi, qui s’était auparavant engagé à fournir du blé aux pays fragiles autrefois dépendants des exportations d’Ukraine, a expliqué vouloir assurer la « sécurité alimentaire » des 1,4 milliard d’habitants de l’Inde. Une décision qui va « aggraver la crise » d’approvisionnement en céréales au niveau mondial, s’est alarmé samedi le G7. Le précédent record remonte au 13 mai, avec un cours du blé à 422 euros la tonne à l’ouverture, dans la foulée des nouvelles prévisions mondiales américaines qui sabraient d’un tiers la production ukrainienne de blé pour 2022-23. Le blé caracole depuis des mois à des niveaux inédits sur les marchés mondiaux. Son prix a augmenté de 40 % en trois mois et le marché est très tendu du fait des risques de sécheresse dans le sud des États-Unis et en Europe de l’Ouest.
(Belga)
