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Monsieur « Mécanisation » s’en est allé

Véritable bible du machinisme agricole, Otto Oestges est décédé à Namur le 29 novembre 2022 après avoir embrassé plusieurs carrières ne l’éloignant jamais de son immuable passion.

Temps de lecture : 3 min

Bien que né en 1941 à Reuland, dans une région de Belgique davantage connue pour l’élevage bovin que pour ses cultures, Otto Oestges s’est rapidement intéressé à la mécanisation agricole. Au point de quitter sa région natale pour la Hesbaye, terre de cultures par excellence.

C’est en effet à Gembloux qu’il s’est installé pour vivre sa passion au sein de la Station de génie rural du futur Centre wallon de recherche agronomique. Développant une expertise sans pareil, qu’il couplait volontiers avec son humour et sa malice, il y passa 42 ans de sa vie. Il y rencontra également sa femme, Geneviève, avec qui il eut deux enfants, Claude et Véronique.

Désireux de partager son amour du machinisme avec tout un chacun, il rédigea plusieurs livres, notamment à destination des étudiants. Citons, parmi d’autres, « La mécanisation des travaux agricoles » et « La mécanisation des travaux à la ferme », deux ouvrages qui connurent un réel succès. Pour la même raison, il œuvra durant 40 ans en tant que formateur au Centre de mécanique agricole de l’Ifapme.

Transmettre sa passion

Otto fut également très actif sur le terrain de la Foire de Libramont : dès 1964, sur le stand du Cra-w, mais surtout à partir de 1987, comme conseiller technique et responsable du Mecanic’Show, que certains appelaient « Otto-Show », tant il mettait de l’entrain et du cœur à présenter au public les dernières nouveautés qu’il avait dégotté en Belgique et à l’étranger.

Il fut d’ailleurs mis à l’honneur lors de l’édition 2019 de « son » show, durant laquelle Jean-François Piérard et Natacha Perat, respectivement président et manager de la foire de Libramont, lui remirent un diplôme d’honneur en guise de reconnaissance de son travail.

Jamais avare de bons conseils, Otto éclairait également de son savoir les agriculteurs et entrepreneurs désireux d’acquérir du nouveau matériel. En témoignent ses innombrables contributions publiées dans Le Sillon Belge ainsi que ses 24 années passées en tant que secrétaire régional de la Fédération nationale des entrepreneurs de travaux agricoles.

Nul ne doute que tout un chacun garde le souvenir d’une discussion avec Otto, que ce soit à Gembloux, sur une foire, ou encore lors d’une démonstration de matériel, où il était présent en tant que visiteur… ou commentateur.

La messe des funérailles, suivie de l’inhumation, a été célébrée en l’église Sainte-Thérèse de Grand-Manil, le samedi 3 décembre.

La rédaction du Sillon Belge présente ses sincères condoléances à la famille et aux proches d’Otto Oestges.

J. Vandegoor

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