permettant de la réguler
au mieux ?
Ces longues périodes humides permettent à plusieurs pathogènes du feuillage de s’étendre dans les cultures
et amener des pertes pour le maraîcher.
Une juste mesure de la température
Privilégier une bonne ventilation naturelle
Pour les serres maraîchères, on essaiera toujours de travailler avec la ventilation naturelle, en ne recourant à des ventilateurs que dans des situations exceptionnelles.
Une ventilation naturelle est surtout efficace grâce à deux applications de principes physiques : le tirage et l’effet Bernouilli.
Le tirage : L’air chaud est plus léger et tend à monter. Il pourra s’évacuer par les ouvertures situées au faîtage de la serre. C’est l’effet de tirage. Cette évacuation de l’air chaud provoque un appel d‘air. Les ouvertures basses permettront l’entrée d’air, plus frais.
Les débits d’air concernés par le tirage dépendent directement de la dimension des ouvertures et de la différence de température entre le bas et le haut de la serre. Plus cette différence est importante, plus le débit sera grand. L’effet de tirage est donc bien utile pour le maraîcher
La distance séparant les ouvertures du bas de celles du haut influence négativement le débit.
En pratique, reconnaissons que les ouvertures ne sont pas toujours placées de manière judicieuse. Si nous nous contentons d’ouvrir les pignons ou une ouverture latérale, nous renouvelons l’air, nous emmenons une partie de l’humidité, mais ne maîtrisons que partiellement la température. Ce sera suffisant pour les journées durant lesquelles la température dans la serre ne dépasse pas 35ºC. Mais, ce sera insuffisant si la température monte plus haut.
Pour un bon effet de tirage, il faut que les entrées d’air frais soient situées plus bas que les sorties d’air chaud.
L’effet Bernoulli : Le vent qui souffle autour de la serre influence aussi la ventilation naturelle. C’est l’effet Bernoulli. Ce sont la vitesse et l’orientation du vent qui détermine le débit. Cette application de la physique a une efficacité qui dépend de la météo et de la forme de la serre au niveau de ses ouvertures. Dans certaines situations du sens du vent, cet effet peut s’opposer à celui du tirage, l’efficacité globale de la ventilation naturelle en est réduite.
En pratique, notons que l’application de ces deux principes physiques nécessite deux séries d’ouvertures, certaines pour la sortie d’air chaud et d’autres pour l’entrée d’air frais.
Dans les conditions belges, la surface totale des ouvertures d’une des séries devrait être de 15 à 20 % de la surface au sol de la serre.
Une ventilation forcée pour les serres protégées des vents dominants
L a ventilation forcée, quant à elle, demande de l’énergie pour le fonctionnement des ventilateurs. Elle est parfois nécessaire lorsque la configuration des lieux protège fortement la serre des vents dominants (l’orientation la plus fréquente). Chez nous, les vents dominants sont généralement du sud-sud-ouest.
Le dégagement entre les plantes
En ce dernier mois estival, il convient de raisonner le passage de l’air afin de permettre l’évacuation rapide de l’eau condensée sur les parois et sur le feuillage des plantes. C’est du travail, mais il est payant. L’effeuillage, l’écimage et l’enlèvement de certaines rangées en fin de production permettent un tel dégagement.
C’est le moment de réaliser progressivement cette opération. Les plantes évacuées laissent la place aux premières implantations de cultures d’automne-hiver.
Réguler l’humidité relative
Si l’humidité relative monte au-delà de 90 % plusieurs heures de suite, elle peut favoriser certaines maladies du feuillage. Si elle descend sous les 65 à 70 % (selon les espèces cultivées), les plantes mettent en œuvre la fermeture des stomates. La réduction des échanges gazeux au niveau des feuilles amènera alors une réduction de l’activité photosynthétique.
L’objectif est de rester le plus d’heures possibles de la journée dans la fourchette d’humidité relative idéale, entre 65 et 85 %. Durant cette période, la plante est en forte évapotranspiration. L’activité d’absorption de l’eau et des sels minéraux dissous par les racines est intense. Les acariens restent en populations limitées.
Élevée durant la nuit, l’humidité relative diminue en cours de journée quand la température monte. C’est le cas lorsque la température extérieure est peu élevée et que le ciel est très ensoleillé.
Pour tenter de réguler l’humidité relative le maraîcher peut intervenir sur plusieurs paramètres.
Les sondes de mesures de l’humidité relative sont assez délicates. Elles devraient être vérifiées deux fois par an, au printemps et en automne.
Pour augmenter l’humidité relative
Quelle orientation pour la serre ?
L’orientation des serres maraîchères n’est pas évidente. La configuration des lieux ne permet pas nécessairement tous les choix. Dans nos conditions belges et pour une serre en forme d’arc de cercle, l’orientation E-O peut permettre une meilleure luminosité en hiver que l’orientation N-S. En été ce sera le contraire. Ce seront l’importance relative des cultures d’été par rapport aux cultures d’hiver qui aideront à décider.
D’autre part, les haies et les bâtiments voisins amènent une modification locale du sens des vents et une certaine turbulence.
Sur base de l’expérience locale, nous pouvons prévoir des aménagements lors des constructions futures.
