L’atome de carbone peut être sous forme de CO2, mais aussi sous d’autres formes comme le méthane (CH4). Le ruminant mange du carbone présent d’abord dans l’atmosphère puis stocké temporairement par les plantes et leurs racines. Mais ces herbivores ont l’aptitude unique de transformer la cellulose (du carbone des végétaux) grâce aux bactéries dans leur système digestif. Ce processus produit du carbone assimilé par l’animal mais leur fait aussi émettre – éructer – du méthane.
Et c’est là que ça se complique : le méthane est un gaz à effet de serre avec une valeur de pouvoir réchauffant 28 fois supérieur à celui du CO2 à l’échelle de 100 ans. Et une vache laitière éructe ainsi chaque année en moyenne du méthane correspondant à 3.200 kg de CO2.
Il faut ajouter à cela le protoxyde d’azote (N2O) libéré par les effluents d’élevage (lisier, fumier épandus ou en pâture) et les engrais de synthèse utilisés pour l’élevage, qui, même s’il ne contient pas d’atome de carbone, est 296 fois plus puissant que le CO2 pour réchauffer l’atmosphère.
