et de respect !
Pour preuve, ces quelques chiffres – interpellants ! – livrés par le Spw Agriculture, Ressources naturelles et Environnement :
– 132 kg : la quantité de déchets alimentaires produits chaque année par habitant, au sein de l’Union européenne ; soit un total de plus de 59 millions de tonnes ;
– 132 milliards d’euros : la valeur marchande estimée des aliments gaspillés chaque année en Europe ;
– 87 kg : le gaspillage alimentaire au niveau des ménages wallons, par habitant, en 2022 ;
– 11 % : la part du gaspillage alimentaire des ménages dans le contenu des poubelles tout-venant.
Des chiffres qui doivent, sans aucun doute, nous conduire à la réflexion mais aussi nous amener à revoir nos comportements. C’est, en effet, une question de bon sens économique et écologique.
On l’a vu ci-dessus, les pertes alimentaires représentent un coût important, pour les ménages mais aussi pour les agriculteurs et les entreprises de transformation, laiteries, abattoirs… Chaque aliment jeté est un investissement inutile ! Chaque kilo perdu est synonyme de gâchis de semences, aliments pour bétail, eau, énergie, carburant… Outre le manque à gagner, cela n’est pas sans impact sur notre empreinte écologique. Réduire ce gaspillage permettrait de réaliser des économies, d’optimiser l’utilisation des ressources disponibles et de limiter la pression sur les ressources naturelles qui nous entourent.
C’est également une question de respect vis-à-vis de celles et ceux qui s’échinent, au quotidien, à produire une alimentation de qualité. Derrière chaque aliment, se trouve un homme ou une femme attaché(e) à son métier. Toutes et tous poursuivent un même objectif : que le lait, la viande, les fromages, les céréales, les pommes de terre… qu’ils produisent alimentent leurs semblables plutôt que des poubelles et autres composts.
Enfin, éviter le gaspillage alimentaire, c’est une question de décence vis-à-vis de celles et ceux qui, en Belgique et partout dans le monde, ne mangent pas à leur faim tous les jours. Si l’alimentation est un droit, ne pas la galvauder doit être un devoir au regard des millions d’êtres humains qui souffrent de malnutrition et sous-alimentation.
Lutter contre les pertes alimentaires est donc une nécessité qui va bien au-delà de chiffres et autres statistiques. Chacun, à son niveau, se doit d’agir afin que ce combat devienne celui d’une société responsable, respectueuse et solidaire.
