Face à ces résultats, et en l’absence de cadre normatif spécifique pour les Pfas dans les eaux usées et dans les matières fertilisantes en Europe, le gouvernement régional a adopté en octobre plusieurs mesures temporaires, fondées sur le principe de précaution, pour limiter les risques liés à la valorisation des boues en agriculture.
Concrètement, depuis le 1er janvier, les doses d’épandage seront limitées à 6 au lieu de 12 t de matière sèche par hectare sur une période de trois ans, tel qu’imposé actuellement dans la réglementation wallonne, quel que soit le type de culture.
Des valeurs cibles sont également établies pour les Pfas : 40 µg/kg de matière sèche (MS) pour les six molécules prioritaires et 400 µg/kg MS pour la somme de 22 Pfas, afin de limiter leur concentration dans les boues destinées à l’épandage.
Si ces valeurs sont dépassées, les boues concernées ne pourront plus être valorisées en agriculture et devront être destinées à être incinérées après contre-analyses. Les stations d’épuration dont les boues dépassent les seuils deux fois consécutives devront par ailleurs effectuer un suivi mensuel et se conformer à six échantillons consécutifs en dessous des seuils avant de reprendre la valorisation agricole.
