Accueil Hors-texte

La prévention? Indispensable, sans aucun doute!

Temps de lecture : 3 min

Les mesures prophylactiques permettent de limiter sérieusement les risques d’introduction de maladies et de ravageurs dans une ferme maraîchère. La rotation, la structure du sol, la gestion de l’irrigation et du drainage, le choix de la résistance variétale, la fertilisation sont des bases. Mais en pratique, la rotation dans la serre est menée par des contraintes économiques importantes.

Surveiller la salinité

Restons très attentifs à la salinité, elle-même en lien avec la gestion de l’irrigation. Chez presque tous les maraîchers, les réserves d’eau sont faibles en été et début de l’automne.

D’autre part, les cultures en place comme la tomate, le melon ou encore le poivron tolèrent une légère augmentation de la salinité induite par des économies dans les quantités d’eau apportées. Mais lorsque la culture suivante est mise en place, il faut de nouveau apporter de l’eau en suffisance pour la culture et pour réduire la salinité.

Si nous ne le faisons pas, la culture d’automne va démarrer avec un sérieux frein à l’enracinement. Or, des plantes affaiblies sont bien plus sensibles à l’expansion de champignons décomposeurs présents dans tous les sols. Ces champignons se comportent sur des plantes affaiblies comme des pathogènes.

Deux semaines de vide sanitaire

Un vide sanitaire complet des serres durant deux semaines permet également de rompre le cycle d’un certain nombre de ravageurs. Durant ce vide sanitaire, nous essayons de maintenir une vie active dans le sol. Cela signifie l’apport de matières organiques fraîches comme du compost récent ou du broyat de résidus de récolte et le maintien d’une humidité dans le sol propice à l’activité biologique.

Lorsque nous vidons une serre de sa culture d’été, par exemple à la mi-septembre, il est envisageable de laisser la température monter à une quarantaine de degrés pendant 2 ou 3 jours. Pour éviter les déformations des objets en plastique, nous essayons de ne pas dépasser 45ºC. La température est obtenue en réglant les aérations de la serre.

Les adventices en début de grenaison seront enlevées, pour éviter les risques d’envahissements des adventices elles-mêmes et des ravageurs qui s’y abritent. Cela paraît évident, mais des oublis de suivi sont constatés fréquemment, notamment lorsque les forces vives de la main-d’œuvre sont fort occupées au moment des récoltes et en fin de culture.

Une précieuse analyse de sol

Une analyse de sol est souvent précieuse de renseignements. Sous abris, nous avons peut-être été trop économes en eau et la salinité nous guette ; il faudra la corriger dès que possible. En plein air, les récoltes n’ont pas toujours été à la hauteur des espérances et la minéralisation a été freinée par le manque d’eau en terrains non irrigués. Un état de la situation avant les cultures de printemps permettra de prévoir les corrections nécessaires.

N’oublions pas l’influence qu’aurait un excès d’azote sur le développement de Bremia en laitues.

La situation sanitaire de chaque parcelle est à prendre en compte, pour certains ravageurs, certaines maladies ou certaines adventices envahissantes, des mesures particulières s’imposent.

F.

A lire aussi en Hors-texte

Voir plus d'articles