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Priorité à la simplification et au revenu pour le commissaire désigné

En préparation de son audition prévue le 4 novembre, le commissaire européen désigné à l’Agriculture, Christophe Hansen a précisé, dans ses réponses écrites aux questions du parlement européen, les grandes orientations qu’il souhaite porter si sa nomination est confirmée : renouvellement des générations, amélioration de la gestion des risques, renforcement de la capacité de négociation des agriculteurs et simplification administrative.

Temps de lecture : 3 min

Simplifier les obligations auxquelles sont soumis les agriculteurs, renforcer leur position dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire et assurer un revenu suffisant aux agriculteurs. Tels sont – sans surprise – dans les grandes lignes les engagements que prend le commissaire européen désigné à l’Agriculture.

Rendre l’agriculture viable et attractive

Le Luxembourgeois insiste également sur renouvellement des générations et le soutien aux jeunes agriculteurs. « Veiller à ce que l’agriculture soit une activité viable et attractive dans plusieurs décennies sera le principe central de mon approche de la politique agricole », affirme-t-il.

Il promet de veiller à ce que les soutiens de la Pac aillent vers ceux « qui en ont le plus besoin, notamment les petits exploitants », et qu’ils fournissent « des incitations pour les services écosystémiques ». Mais « plutôt que de nouvelles propositions législatives » sur l’environnement il estime que « nous pouvons atteindre nos objectifs en mettant mieux en œuvre et en appliquant la législation existante, tout en utilisant des incitations et de nouveaux outils basés sur le marché pour promouvoir le changement ». Selon lui, « une approche pragmatique, partant de la base et prenant en compte les besoins spécifiques des agriculteurs, sera essentielle ».

Le candidat au poste de commissaire recommandera à la commission de proposer rapidement des modifications ciblées du règlement relatif à l’organisation commune des marchés afin de renforcer la position des producteurs dans la négociation et la conclusion des contrats de fourniture de produits agricoles, de favoriser la coopération et d’améliorer la transmission des prix.

De même, il proposera de nouvelles règles sur l’application transfrontalière de la directive sur les pratiques commerciales déloyales. Deux sujets qui avaient été promis par l’actuelle commission européenne suite aux manifestations agricoles du début d’année.

Gestion des risques et assurances

Christophe Hansen insiste également beaucoup dans ses réponses sur la gestion des risques. «   Les coûts liés aux événements exceptionnels rendant les assurances agricoles de plus en plus risquées pour les opérateurs, de nouvelles approches sont nécessaires. Pour contrer cette spirale négative, nous devons mieux partager les risques   », constate-t-il.

Il souhaite donc améliorer l’offre d’outils de gestion des risques agricoles dans tous les États membres et passer en revue la boîte à outils existante des instruments de la Pac. À ses yeux, celle-ci devrait de plus en plus se concentrer sur des incitations et des instruments qui favorisent l’adaptation et la résilience à long terme des exploitations agricoles et, en même temps, qui rendent l’assurance moins risquée et moins coûteuse.

Mais il admet que des changements plus fondamentaux seront nécessaires dans les régions les plus vulnérables avec une diversification ou une transformation des exploitations agricoles et des efforts de recherche et d’innovation dédiés.

L’élevage ne sera pas oublié

Enfin, il s’engage à améliorer les performances du secteur de l’élevage – de plus en plus décrié – en termes de durabilité économique, environnementale et sociale, « en le dotant d’un cadre clair à mettre en œuvre au niveau des exploitations ». Mais sur ce sujet aussi il prévient : « Dans certaines zones spécifiques, la pression exercée par l’élevage a dépassé les limites et il est nécessaire d’agir pour rétablir l’équilibre»

Christophe Hansen, qui a multiplié les rencontres avec des eurodéputés, aura l’occasion de préciser ces réponses, et d’aborder d’autres sujets, lors de son audition devant la commission de l’Agriculture qui se tiendra dans la soirée du 4 novembre. Le Sillon Belge y assistera.

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