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Le Calendroz de la Fromagerie du Gros Chêne, élu fromage de l’année!

Le Calendroz, pâte molle à croûte fleurie au lait cru de vache, a été élu fromage de l’année. Une belle consécration pour Daniel Cloots, fondateur de la Fromagerie du Gros Chêne. Ce passionné, comme 37 autres producteurs wallons, a participé au Concours des meilleurs fromages de chez nous. Une compétition qui prouve qu’aujourd’hui comme demain, ce produit conserve une place de choix dans nos cuisines.

Temps de lecture : 5 min

Avec 175 producteurs et plus de 700 références, la filière fromagère wallonne compte parmi les plus dynamiques du paysage agricole. Pour mettre en lumière cette diversité et saluer le savoir-faire des artisans, l’Agence wallonne pour la promotion d’une agriculture de qualité (Apaq-W) organise, tous les deux ans, le Concours des meilleurs fromages de chez nous qui distingue les productions les plus abouties, en collaboration avec Diversiferm, le guichet d’accompagnement des producteurs wallons qui transforment et vendent en circuit court, et Pascal Fauville, élu Meilleur fromager de Belgique.

Lors de cette nouvelle édition, 100 fromages, répartis en 8 catégories distinctes et présentés par 38 producteurs de Wallonie, ont été évalués. À l’issue des notations, le jury attribue pour chacune des catégories une médaille d’or et une médaille d’argent. Enfin, parmi l’ensemble des médaillés d’or, il désigne le Fromage de l’année, titre emblématique qui vient couronner l’édition.

Au final, c’est le Calendroz, de Daniel Cloots, fondateur de la Fromagerie du Gros Chêne située à Méan (Havelange), qui remporte ce prestigieux trophée. Le jury a particulièrement apprécié sa croûte fleurie au lait cru, avec une signature de pénicillium. Le fait qu’il se déguste à tous les stades d’affinage : de jeune à très affiné, selon l’envie. Et pour ne rien gâcher, ce produit est accessible et gourmand pour le quotidien comme pour le plateau.

« Les fromagers se partagent le gâteau »

Reparti avec plusieurs médailles (voir le palmarès), Daniel Cloots n’est pourtant pas un adepte des concours. Il confie : « Au début des années 2000, j’y participais, et je remportais des prix. Néanmoins, c’était plus simple car nous étions peu de fromagers en Belgique. À présent, il y a une réelle différence, avec une qualité supérieure et un vrai professionnalisme par rapport à il y a vingt ans. La concurrence est plus rude ».

Celui qui travaille avec trois types de lait (vache, brebis et chèvre) a décidé, avec son équipe, quels produits il allait présenter. « Nous avons chacun nos préférences. Le Calendroz, honnêtement, je n’y croyais pas vraiment. C’est un fromage typé, pas toujours facile à vendre. Certains consommateurs préfèrent un fromage affiné, sans beaucoup de goût ».

Fromager depuis toujours, il a également été éleveur de chèvres jusqu’en 1989. Néanmoins, n’ayant pas accès à la terre et devant investir pour se moderniser, il a dû faire un choix. Finalement, c’est vers la fromagerie qu’il s’est tourné. « J’avais travaillé dans l’Horeca. Il y a des gens qui ont du lait et qui n’aiment pas faire le fromage… Nous nous sommes recentrés vers ce produit ». Et il a bien fait puisqu’aujourd’hui dix équivalents temps plein sont engagés chez lui, et il collabore avec 8 éleveurs bio.

Une success-story qui a inspiré ses enfants, comme son fils. Ce dernier vient de reprendre une crémerie à Liège. Il y vend les produits de son père, bien entendu, mais aussi des fromages d’ailleurs.

Dès lors, peut-on envisager l’avenir en toute sérénité lorsqu’on est fromager wallon ? À cette question, Daniel émet quelques réserves : « Même si l’on dit que la consommation du Belge augmente, le consommateur papillonne beaucoup. En France, par exemple, les gens achètent un gros morceau de fromage, en Belgique, ils vont prendre un peu de tout. Donc, on se partage le gâteau ».

Un plaisir quotidien bien ancré dans nos habitudes

Bonne nouvelle tout de même : ce produit a encore de beaux jours devant lui. Dégusté le matin, le midi ou le soir, seul ou en famille, il reste un aliment indétrônable de notre frigo. La preuve, d’après l’Observatoire de la consommation de l’Apaq-W, pratiquement tous les ménages en ont acheté en 2024 (99,9 %). Le tout, à hauteur de 50,6 millions de kilos (13,7 kg par habitant) et 655,2 millions d’euros, soit, en moyenne, une personne dépense 177,7 € par an pour s’en procurer.

S’il est impossible de savoir si ce sont des fromages locaux ou non-locaux qui se retrouvent dans le caddie, selon l’étude multisectorielle menée par l’Apaq-W l’année dernière, un consommateur sur dix fait l’effort d’acheter un produit de chez nous. De plus, 81 % déclarent en consommer au moins une fois par semaine, à court terme 82 % comptent maintenir leur niveau, et même l’augmenter pour 10 % d’entre eux. « Concernant les parcours d’achat, les constats de l’Observatoire convergent : la grande distribution reste le premier recours, logique pour un produit du quotidien, tandis que les circuits de proximité jouent un rôle d’aiguillon, entre conseil, découverte et mise en avant du terroir », indique l’Agence.

Une campagne pour mettre ce produit à l’honneur

Afin de mettre davantage le fromage local sous le feu des projecteurs, une campagne de communication débutera en novembre, avec le message suivant : « À chaque moment, son fromage… Et derrière chaque fromage, une passion ». « Celle-ci remet les producteurs au centre et met en lumière ce qui fait la différence : des gestes précis, des caves vivantes, des parcours d’artisans que l’on retrouve dans les moments du quotidien, du petit-déjeuner au plateau du soir. L’ambition est simple, montrer le savoir-faire et la passion qui donnent leur caractère aux fromages de chez nous et rapprocher le produit de celles et ceux qui le fabriquent », indique l’Apaq-W.

Au programme de cette campagne ? Posts sur les réseaux sociaux, spots radio, jeux-concours… Ce sera aussi l’opportunité de découvrir les visages qui se cachent derrière ces produits puisqu’un producteur de chaque province a accepté de jouer le jeu et de prendre part à cette communication. Parmi eux, Daniel Cloots, le champion de cette année, que vous pourrez voir dans une vidéo promotionnelle vantant ces aliments, tout en y apportant une touche humoristique. À ne pas rater !

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