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Bio : atouts de filières dynamiques et résilientes

Une quinzaine d’agriculteurs bio ont accueilli, le 20 février dernier, la ministre de l’Agriculture Anne-Catherine Dalcq pour lui présenter les atouts de leurs filières, de leurs structurations et débouchés.

Temps de lecture : 3 min

Les agriculteurs se sont rassemblés à la Ferme de la Tour, à Saint-Marc (Namur), où la ministre a pu apprécier les capacités d’innovations techniques et commerciales de l’agriculture bio : robot désherbeur, cultures à forte valeur ajoutée, hangar de stockage coopératif, magasin à la ferme…

En parallèle, plusieurs agriculteurs ont pu présenter leur modèle agronomique et économique. Guillaume Fastré, à la Ferme de Corioule et Marc-André Hénin à la ferme d’Esclaye ont développé des stratégies pour aboutir à un modèle économique apte à rémunérer correctement les emplois créés sur leur ferme à taille humaine.

Selon les organisateurs, cette capacité d’adaptation et d’anticipation a particulièrement marqué la ministre, qui a souligné l’importance de ces pratiques pour l’ensemble du secteur agricole wallon.

Le rôle favorable des coopératives

Les représentants de l’Unab et du groupe technique Ceta Bio ont voulu prouver que loin de se contenter de vendre au prix imposé par les marchés, les agriculteurs bio structurent eux-mêmes leurs filières et garantissent des prix justes. Le rôle des coopératives bio a aussi pu être mis en avant auprès de la ministre. Les agriculteurs ont insisté sur le rôle des structures comme Biomilk, BelGoBio ou Farm For Good qui permettent de générer des volumes et de garantir des prix justes pour les producteurs. L’innovation se trouve aussi dans la commercialisation : l’agriculture biologique crée et structure ses propres marchés et débouchés, ont-ils souligné.

Outre son dynamisme économique, l’Unab a insisté pour que soient aussi reconnues les plus-values de l’agriculture biologique : 0 % pesticides chimiques de synthèse, – 30 % de nitrate, +30 % de pollinisateurs, +23 % d’espèces d’insectes, -40 % d’émissions de N₂O, +600 kg de CO2₂ stockés par hectare et par an.

Un marché à la relance en 2025

La rencontre s’est conclue par un échange entre la représentante politique et les agriculteurs qui ont mis en avant les défis encore à relever : reconnaître officiellement le bio comme moteur de l’innovation agricole et de la préservation des ressources, renforcer les aides à l’installation en bio pour répondre à l’attente des jeunes, soutenir les efforts de structuration des filières, mobiliser les cuisines de collectivités, faciliter l’investissement dans les innovations techniques spécifiques au bio.

Au cours de l’échange et au lendemain de la journée des débouchés de Biowallonie, les acteurs de ce secteur ont démontré que le marché bio redémarre en 2025.

Si les impacts ne se voient pas encore dans les fermes, on sait que les coopératives bio sont activement à la recherche de nouveaux producteurs en ce moment ont avancé les agriculteurs.

« Porc, poulet, céréales, lait, bovin, toutes les filières sont concernées par cette reprise et cette attente de la part des coopératives » a fait valoir Dominique Jacques, président de l’Unab.

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