Chez Marc Remy, entre viande et laine, le pari d’un modèle ovin durable
La Bruyère. Domaine La Falize, une brèche ouverte dans le temps. L’humidité, la bruine serrée, elle enveloppe le paysage de son écriture à l’insu de son auteur. Ciel cambriolé de décembre, il engloutit des routes de nuages sombres, en dessous les prairies ondulées mouchetées de brebis glissent en vagues silencieuses dans la houle verte. C’est ici que Marc Remy fait paître une partie de son troupeau bio de Texel français. L’éleveur namurois a inscrit son activité dans le cycle vertueux du circuit court pour valoriser la viande et la laine de ses animaux. Une orientation qui sied à la vision du métier et du territoire qu’il défend.

Quand Marc Remy reprend la ferme familiale en 1995, il n’hérite pas seulement d’un cheptel et de bâtiments. Il reçoit en partage un regard, une façon de comprendre l’animal et le paysage.
L’héritage d’un savoir-faire
Son père, ingénieur agronome formé à Gembloux devenu un éleveur émérite, avait construit à Floreffe un petit troupeau de Texel destiné à la vente directe : des brebis bien typées, inscrites au stud-...
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