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Déjeuner en paix

L’invitation m’avait séduite, et j’ai déjeuné Oxfam dans une sympathique maison de village. Confitures fair-trade, lait et fromages d’une ferme locale, café Max Havelaar, chocolat d’une marque équitable…, les organisateurs avaient mis les petites tasses dans les grands bols pour conscientiser au mieux les convives affamés. Ô surprise, je n’ai vu ni lait Fairebel ni « La bande des FéLait » dans les produits exposés. Peut-être pas assez « fair » (juste, équitable) ?

J’en ai parlé avec une dame d’Oxfam, laquelle a déploré un peu, dans tous ces produits, « l’ambiguïté hypocrite du concept » (sic), à savoir utiliser le « fair » comme fer de lance et argument de vente, alors qu’il devrait aller de soi. Notre société de consommation repose sur un pilier pourri à la base : la création de richesses par la transformation et le commerce. « Création » signifie partir de rien et obtenir un produit qui sera vendu le plus cher possible, et ce « rien », en ce qui concerne l’...

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Voix de la terre Il y a trois ans, un homme m’a dit un jour que « les agriculteurs, qu’il fasse beau ou mauvais, n’arrêtaient pas de se plaindre   ». Cette remarque m’avait marquée tant son jugement je le trouvais dur. Peut-être même qu’il n’est pas le seul à le penser ? Trois ans que j’ai cette remarque en tête et trois mois que j’ai envie de lui répondre. Ça fait long, me direz-vous, il y a prescription ! Ce n’est pas grave, laissez-moi vous raconter une histoire.
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